#27

CNV : une communication sans violence ?

Avec Olivier L'anonyme

La Communication NonViolente est-elle l’outil idéal pour résoudre tous nos conflits ? Dans le couple, en entreprise, avec nos enfants, nos parents, et même entre communautés hostiles ou pays en guerre ? C’est en tout cas l’ambition affichée de son fondateur, Marshall Rosenberg. Lancée en 1963 et aujourd’hui pratiquée aux quatre coins de la planète, cette technique semble être la panacée à laquelle nous rêvions tous et toutes pour vivre en harmonie avec notre prochain.

« Il y a sur cette Terre des gens qui s’entretuent : c’est pas gai. Je sais. Il y a aussi des gens qui s’entrevivent. J’irai les rejoindre. » disait Prévert. Cette série en cinq chapitres donne la parole à un aventurier de l’esprit, mû depuis plusieurs décennies par le désir de trouver le mode d’emploi de l’interaction, la planète communicationnelle sur laquelle il nous serait donné de nous entrevivre.

Qu’est-ce que la Communication NonViolente ? Qui l’a créée ? Quel est son objectif ? Quels sont les quatre piliers de la CNV ? Comment communiquer sans conflit et sans jugement au quotidien ? La non-violence implique-t-elle de censurer certaines émotions comme la colère ? La CNV mène-t-elle à un discours convenu, vendu au politiquement correct ? Nous explorons ensemble le monde joyeux, mais aussi les aspects inquiétants de la Communication NonViolente : ses règles, ses codes, son vocabulaire et ses figures de proue.

Prêt•es pour la traversée ? Bien sûr que vous l’êtes !

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Au premier plan, deux mains essaient de s'atteindre. Elles se touchent presque du bout des doigts. L'arrière-plan est fait de différents tons de gris. On peut y voir comme ligne de fuite un couloir de piliers faits de ciment, rectangulaires et imposants. Cela laisse penser à une allée du mémorial de l'holocauste à Berlin.

Épisode #27.154mn
Les bases de la Communication NonViolente

Commençons par décortiquer les quatre grandes étapes de la CNV, aussi appelées “processus OSBD“ : observation, sentiment, besoin, demande. À l’aide d’exemples pratiques et d’une analyse critique affûtée, c’est un véritable tuto 5 étoiles que nous vous proposons ici !

Timecodes Épisode #27.1

00:02:42Présentation : l’intérêt de mon invité pour la communication, définition de la CNV, connexion de cœur à cœur, bienveillance, prendre en compte les besoins de l’autre, dans quel cadre utiliser la CNV ? relations interpersonnelles et intrapersonnelles, résolution des conflits en soi, introspection, introduire du changement social, déconstruire les structures oppressives.
00:12:51Le processus OSBD : les étapes de la CNV, observation, sentiment, besoin, demande. Observation factuelle, hors du jugement; prendre conscience de ses émotions, liste de vocabulaire des émotions, le sentiment est le signal d'un besoin, besoins universels, élan naturel à contribuer, évaluations cachées, différencier besoin et stratégie, sortir de l’urgence de la réplique, formuler une demande concrète, intention de connexion, différenciation clé, différence entre demande et exigence.
00:31:13À l’écoute de l’autre : conflit avec un enfant, écouter ses émotions, entendre ses besoins et exprimer les nôtres, trouver une solution commune, sortir de la punition, sortir de l’interdit.
00:39:01Peut-on exprimer sa colère ? pas de répression des émotions, communiquer au-delà du clivage, expression de nos besoins.
00:43:15Quelques aspects métacognitifs : stoïcisme, prendre conscience de nos conditionnements, tribus premières, montrer sa vulnérabilité désamorce le conflit, effet de surprise, erreur fondamentale d’attribution, attribuer la faute à l’autre, se penser comme la référence, étiquetage, biais de confirmation, identité enfermant.
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Deux Playmobils apparaissent au premier plan, une femme noire et un homme blanc, côte à côte, qui nous regardent, souriants. En arrière-plan on peut deviner un décor de mariage et de la végétation.

Épisode #27.252mn
La soif de communiquer

Comment Olivier en est-il venu à s’intéresser à la Communication NonViolente, et quelles autres approches de connaissance de soi et des autres a-t-il explorées avant ça ? Vous allez le voir, son parcours personnel a suivi des pistes multiples ; certaines enrichissantes, d’autres moins.

Bon. Et au détour d’une de ses questions sournoises, dans un moment d’égarement, je vous parlerai aussi de ma mère…

Timecodes Épisode #27.2

00:02:54Découverte de la communication : père violent, Jacques Salomé, développement personnel, psychologie humaniste, croyances New Age, synchronicité, capacités extrasensorielles, les registres de communication : réaliste, imaginaire, symbolique.
00:17:56La maladie selon Jacques Salomé : le mal a dit, le silence des mots, la violence des maux, retard de diagnostic, une maladie ou un accident a un sens, syndrome d’anniversaire.
00:22:18Formation auprès de Jacques Salomé : psychodrame, constellations familiales, Rebirth, manque de sources scientifiques, PNL, nommer ses sentiments, devenu formateur, projection d’un idéal, refus de devenir gourou, dérives de Jacques Salomé, légitimité par la proximité à Marshall Rosenberg.
00:30:47Entrée dans la franc-maçonnerie : cooptation, mythe de pureté, proximité du New Age avec l’extrême droite, enseignement ésotérique, élitisme.
00:36:11Formation à la psychologie humaniste : Françoise Blot, écoute centrée sur la personne, Carl Rogers, écoute active, écoute empathique.
00:39:50Intérêt pour la CNV : accompagnement des personnes handicapées, conférences de Marshall Rosenberg, Issâ Padovani, affirmer ses désirs, prendre en compte les besoins des autres, stages de base, stages d’approfondissement, Connect before correct, besoin d’empathie, empathie au tiers.
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Photo de Marshall Rosenberg seul, assis sur une chaise avec les bras croisés sur le dos de la chaise. Il nous regarde, souriant et décontracté.

Épisode #27.353mn
Des ambitions aux résultats

Voici venu le temps de regarder de près les fondements théoriques de la Communication NonViolente et les résultats de la recherche sur son efficacité dans la résolution de conflits.

Dans ce troisième chapitre, nous abordons de nombreux sujets. Il peut donc être utile de vous armer de papier et stylo pour ne pas en rater une miette.

Timecodes Épisode #27.3

00:01:53Les fondements de la CNV : enfance de Marshall Rosenberg, influence du procès Eichmann, opposition à la psychanalyse, empathie du thérapeute avec le patient, rendre la psychologie accessible à tous, la bienveillance est un état naturel, Centre international pour la Communication NonViolente, coût des formations, méthode Gordon, gagnant-gagnant, le business de la CNV.
00:11:42Les ambitions et les résultats : résoudre des conflits internationaux, pas d'évaluation de la méthode, racines spirituelles de la CNV, manque de rigueur intellectuelle, témoignages, arguments d’autorité, études scientifiques sur la CNV, pas d’efficacité prouvée, minoration de l’importance de la démarche thérapeutique, validation par les neurosciences ? Catherine Gueguen.
00:26:20Les biais dans les présupposés de Marshall Rosenberg : bienveillance originelle, instauration d’un langage de domination au Néolithique, raisonnement complotiste, théodicée, servir la vie, intelligent design.
00:35:43Les biais de la CNV : l'observation objective n’existe pas, occultation des biais cognitifs, pas de prise en compte du contexte, nos besoins sont-ils universels ? besoin de communion spirituelle, appel à la nature, peut-on dissocier nature et culture ? Frédéric II et la langue naturelle de l’humain, on ne devient pas humain hors culture.
00:45:17Raisonnement circulaire et contradictions de la CNV : le langage permet de retrouver la bienveillance, on peut toujours satisfaire les besoins de tous, connexion à “l’énergie divine bien-aimée“.
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Photo de face d'un buste de chien de race carlin. Il est habillé d'une veste en jean pour chien et a l'air triste.

Épisode #27.453mn
Dérapages contrôlés

Nous explorons plus profondément encore les tenants et surtout les aboutissants de la Communication NonViolente. La tension monte et au détour de la conversation, vous allez voir qu’Olivier m’a “stimulée“, comme disent les adeptes de la CNV, au point que je suis sortie de mes gonds. On s’est embrouillé•es sévère. La CNV nous a-t-elle permis de trouver un terrain d’entente mutuelle ? Je vous laisse le découvrir.

Timecodes Épisode #27.4

00:01:15Les effets problématiques de la CNV : utilisation mécanique de la CNV, difficulté à critiquer la CNV, pas de remise en cause des fondements, manque d’intégration, pas d’interrogation des mésusages, manque de rigueur intellectuelle, parole policée, communication artificielle, langage dévitalisé, responsabilisation individuelle sans interroger les structures, psychologue du travail, sociologue du travail, connaissances figées.
00:09:52La CNV est-elle élitiste ? renforcement des inégalités, bulle cognitive, automatisme de communication, devenir formateur, politiquement correct, gommage des singularités, reformulation inadaptée, exemple de reformulation dans la gestion de conflit.
00:19:19Connect before correct : se connecter à l'autre, focalisation sur le ressenti, hyper-relativisme, reconnaître le vrai et le faux, une pensée qui stagne, pas de réel commun possible, parenté avec le New Age.
00:24:41La vision de Marshall Rosenberg sur la santé mentale : la maladie psychique n’existe pas, l’importance du diagnostic, la violence est à l’origine des maladies mentales, effets pervers du diagnostic, schizophrénie, dépression, bipolarité, antipsychiatrie, culpabilisation du malade.
00:30:46Le manque de prise en compte du contexte social : différence responsabilité/culpabilité, porosité de la CNV au New Age et aux pseudosciences, morphopsychologie, phrénologie, minorité sociale, ne pas blâmer l’autre, outil favorable aux dominants, outil de domination, usage protecteur de la force, on ne peut pas blesser l’autre, on a toujours le choix.
00:41:01Les risques de manipulation : affinage de la rhétorique, détournement des outils de la CNV, perte d’esprit critique, polyamour, situations de domination, confusion cognitive, dogmatisme, ne pas se fier au mental, communication de cœur à cœur, la colère est un sentiment-écran, être en colère c’est être coupé de la vie, je suis stimulé, difficulté à gérer le conflit, impossibilité du désaccord, charge mentale de la CNV.
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Photo d’une femme souriante, debout. Elle est plantée là, tranquille, et elle nous regarde. Derrière elle, les flammes d’un incendie, et le ciel bleu.

Épisode #27.554mn
Une communication à la dérive

Voici venus l’apogée et le dénouement de cette série en cinq volets. Vous le savez déjà, il y sera notamment question des dérives de la Communication NonViolente. Et attention : on va balancer des noms !
Et une nouvelle fois, je vous parlerai de ma mère… Décidément, je ne sais pas ce qui me prend !

Timecodes Épisode #27.5

00:01:34Les dérives d'Issâ Padovani : guérir du Covid par l’argile, complotisme, conspiritualité, influence des médias d’extrême droite, autisme créé par les vaccins, réaction de l'AFFCNV, Access Consciousness, dérives sectaires de l'Access Bars, relativisme, compatibilité entre CNV et New Age, hydroxychloroquine, antivax.
00:19:30Les dérives des formateurs en CNV : Anne Van Stappen, physique quantique, Joe Dispenza, Gregg Braden, Louis Fouché, Muriel Gorius, Emmanuelle Straub, Thierry Casasnovas, Diane Baran, hygiénisme, Sophie Grosjean, Fanny Rondelet, Valérie Lanctôt-Bédard, Vincent Houba, mémoire de l’eau, Nicole Azincourt, Idriss Aberkane, Didier Raoult, Deepak Chopra, mysticisme quantique.
00:28:07Recevoir la violence comme un cadeau : empathie au tiers, la porte ouverte aux abus, refuser la conversation, impossibilité de critiquer la CNV, universalité de la CNV, défense de la CNV, totalitarisme.
00:36:04Que garder de la CNV ? la CNV contre la pensée dominante, pseudosciences, suivre son intuition, méthode Gordon, élite éclairée, corrélations hiérarchiques, situation de domination, consentement, intimité émotionnelle, écoute empathique.
00:46:04Quelle technique de communication utiliser ? à la recherche de la communication parfaite, totalitarisme relationnel, recherche scientifique sur la communication.
00:50:20La Minute stupide.
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L'émission en bref
Les meilleurs passages

Thème du mème :  | Citation : « Un pilier de la Communication NonViolente, c’est l’observation factuelle… en la différenciant bien des jugements et évaluations qui nous viennent très rapidement en tête dès qu’on est en situation de conflit. Et c’est moins simple que ce qu’on imagine ! » Olivier L’anonyme. | Auteur.rice : Olivier L'anonyme | Émission : CNV : une communication sans violence ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « En Communication NonViolente, on accorde beaucoup d’importance au sentiment, vu comme un signal indicateur de nos besoins. La CNV nous permet un élargissement de notre vocabulaire et une élaboration fine de ce qui se passe en nous. » Olivier L’anonyme. | Auteur.rice : Olivier L'anonyme | Émission : CNV : une communication sans violence ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Il est important de comprendre qu’on peut être entendu sans forcément être comblé. La Communication NonViolente fait une “différenciation clé” entre demande et exigence. Si on fait payer son refus à quelqu’un, c’est qu’on avait une exigence et non une demande. » Olivier L’anonyme. | Auteur.rice : Olivier L'anonyme | Émission : CNV : une communication sans violence ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « J’ai pu mesurer à quel point il est facile de devenir gourou. Le danger ne vient pas seulement d’une éventuelle envie de prendre le pouvoir sur l’autre, mais de la forte tendance de certains à donner ce pouvoir à une figure d’autorité, en y projetant une espèce d’idéal. » Olivier L’anonyme. | Auteur.rice : Olivier L'anonyme | Émission : CNV : une communication sans violence ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « On se rend rarement compte à quel point les mythes de pureté originelle sont présents dans le développement personnel. Je pense que c’est ce qui fait que des ponts peuvent facilement se faire avec l’extrême droite et des dérives totalitaires. » Olivier L’anonyme. | Auteur.rice : Olivier L'anonyme | Émission : CNV : une communication sans violence ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « En franc-maçonnerie, il y a un aspect flatteur à faire partie d’une espèce d’élite. Non seulement je trouve problématique de s’autodésigner comme telle, mais c’est complètement antidémocratique de réserver une connaissance à une élite ! Je n’y suis pas resté longtemps. » Olivier L’anonyme. | Auteur.rice : Olivier L'anonyme | Émission : CNV : une communication sans violence ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Pour Marshall Rosenberg, le fondateur de la CNV, la bienveillance est notre état naturel, empêché par la culture dont il faudrait nous déconditionner. Mais vouloir dissocier nature et culture n’a aucun sens ! On ne peut pas détricoter l’un pour retrouver l’autre. » Olivier L’anonyme. | Auteur.rice : Olivier L'anonyme | Émission : CNV : une communication sans violence ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Marshall Rosenberg invite à sortir de la vision d’ennemi, mais il fonde la CNV sur l’idée que la violence serait apparue par la volonté de classes dominantes d’instaurer un langage permettant d’asseoir leur pouvoir. Ça a vraiment un goût de complotisme. » Olivier L’anonyme. | Auteur.rice : Olivier L'anonyme | Émission : CNV : une communication sans violence ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « La CNV revendique des racines spirituelles et se fonde sur une théodicée : un mythe qui donne une explication au mal. Elle permettrait de retrouver un paradis perdu il y a 8 000 ans, avec l’apparition de la violence. Sauf qu’on trouve des traces de meurtre il y a 430 000 ans. » Olivier L’anonyme. | Auteur.rice : Olivier L'anonyme | Émission : CNV : une communication sans violence ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Dès qu’on essaie d’interroger la CNV, ce qu’a dit Marshall Rosenberg se transforme en Tables de la Loi. Il n’y a pas de prise en compte des mésusages, toujours vus comme un manque d’intégration de la part de gens à qui on conseillera de suivre des stages de perfectionnement. » Olivier L’anonyme. | Auteur.rice : Olivier L'anonyme | Émission : CNV : une communication sans violence ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Marshall Rosenberg dit qu'il veut lutter contre les structures oppressives, mais les formations de CNV en entreprise mettent sous le tapis cette question et rabattent la responsabilité sur les individus : s’ils communiquaient un peu mieux, ça irait vachement mieux ! » Olivier L’anonyme. | Auteur.rice : Olivier L'anonyme | Émission : CNV : une communication sans violence ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Pour Marshall Rosenberg, la maladie psychique n’existe pas ; elle n’est que le résultat de notre mode “chacal” créé par une communication violente. Un schizophrène n’est donc pas malade et ira mieux grâce à une écoute “girafe”. Affirmer une telle chose me paraît dramatique. » Olivier L’anonyme. | Auteur.rice : Olivier L'anonyme | Émission : CNV : une communication sans violence ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Les critiques possibles de la CNV ont déjà été faites en interne. Ça rend cette technique de communication complètement inattaquable… Un peu comme avec les proverbes : on peut toujours en trouver un qui va nourrir et étayer ce qu’on prétend montrer ou dire. » Olivier L’anonyme | Auteur.rice : Olivier L'anonyme | Émission : CNV : une communication sans violence ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Issâ Padovani a dit qu’on empêchait les gens de soigner le Covid avec l’hydroxychloroquine pour promouvoir un vaccin délétère. Quand je lui ai demandé sur quoi il s’appuyait pour dire que c’était un traitement efficace, il m’a dit qu’il partageait depuis LA Conscience… » Olivier L’anonyme | Auteur.rice : Olivier L'anonyme | Émission : CNV : une communication sans violence ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Il y a en nous quelque chose qui a follement envie de trouver un code, une règle absolue. Mais le discernement, c’est probablement plutôt de sortir du normatif. La métacognition, en interrogeant notre fonctionnement, permet aussi de mieux relationner avec soi et les autres. » Olivier L’anonyme | Auteur.rice : Olivier L'anonyme | Émission : CNV : une communication sans violence ? | Image d'illustration :

Ressources
Pour aller plus loin

Ressources Épisode #27.1
Les bases de la Communication NonViolente

Communication NonViolente :

Cognition :

Mythes sur les Aborigènes :

Autre :

Ressources Épisode #27.2
La soif de communiquer

Jacques Salomé et ses inspirations :

Autre :

Franc-maçonnerie :

Communication NonViolente :

Émission citées :

Ressources Épisode #27.3
Des ambitions aux résultats

Communication NonViolente :

La méthode Gordon :

Linguistique :

Les émotions humaines :

Les émotions animales :

La violence dans l'histoire :

Scepticisme :

Émissions citées :

Ressources Épisode #27.4
Dérapages contrôlés

Milieu du travail :

Psychisme :

Rapports sociaux :

Critiques de la CNV :

Ressources Épisode #27.5
Une communication à la dérive

Issâ Padovani :

Complotisme :

Dérives :

Émissions citées :

Suggestions
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Avec Virginie Bagneux, Richard Monvoisin et Élisabeth Feytit

Richard Monvoisin, didacticien des sciences, Virginie Bagneux, chercheuse en psychologie sociale, et Élisabeth Feytit parlent bienveillance.

Échangeons
Commentaires

  1. Bonjour !
    Je partais d’un à priori plutôt mauvais sur la CNV, aillant été formée à cela dans le le cadre de mon travail. J’avais trouvé la formation et les propos très simplistes, manquant de nuances et de profondeur. Ce monsieur me fait entrevoir les choses différemment mais certains points m’ont gênée dans l’épisode. Tout d’abord une première chose : l’exemple de cette petite fille toute penaude d’avoir fait une bêtise. Non je ne suis pas d’accord, il me semble que la majorité des parents, contrairement à ce qui est dit, voyant leur enfant très contrit (d’autant que d’après ce qu’on en dit, cette enfant veut être comblante avec son entourage, donc doit dans son quotidien certainement faire preuve de beaucoup de gentillesse, de soin, etc) ne serait pas tenté d’entrer dans la réprimande. La plupart des parents, vêtus de bon sens donc, prendrait du recul et surtout aiderait l’enfant à prendre du recul sur cet acte qui somme toute n’est pas bien grave. Qui punirait cette enfant d’une maladresse aussitôt regrettée ? En déduire derrière que le système de punition-récompense est un système vicié me semble être un raccourci, que dis-je, un trou de vers absolument abyssal.
    D’autant que la littérature scientifique a démontré (voir le programme triple P) son utilisé dans certain cas. Cela a également fait le lit des dérives de l’éducation positive, dont vous avez parlé dans un épisode absolument formidable. Qu’en pensez-vous ? Serais-je moi-même en train de faire un raccourci sur les propos tenus ?
    La deuxième chose qui m’a gênée est le recours à cette fameuse phrase : « nous sommes responsables de la manière dont nous vivons les situations ». Je trouve cette phrase dangereuse. « Si je vis mal cette chose que l’on m’a dite ou que l’on m’a faite, c’est que c’est moi qui doit guérir telle ou telle chose en moi ». Ainsi, le problème n’est pas le propos ou l’acte de la personne mais bien nous-mêmes et ce que l’on aurait à « guérir » en nous. Il faut aller chercher en nous pour comprendre pourquoi cela nous pose problème. Une excellente base pour des dérives de type coaching personnel !
    J’ai cependant hâte d’entendre les prochains épisodes !

    1. J’ai eu longtemps la même interrogation. Et cette phrase sans explication est dangereuse et ne peut pas s ‘appliquer aux victimes de violence. Néanmoins face à un comportement ou des paroles qui nous blessent , la première chose est d’ accueillir notre ressenti et de chercher le besoin piétiné par ce comportement. …respect douceur justice clarté. Quand je fais cela je me sens beaucoup mieux que si je reste dans la rumination contre l’autre. Et cela ne m’amène pas à justifier son comportement . Cela me donne un espace de liberté , de la force pour m exprimer quand c’est possible, de l’assurance.

  2. Bonjour Je suis interpellée par certains propos d’olivier. Son exemple concernant les besoins entre autre. Besoin d un partisan de la vaccination besoin de soin (plutôt besoin de préserver sa santé) Une personne anti vaccin a le même besoin. L’impression qu on veut me tuer n’est pas un besoin mais une pensée lié à une émotion. Olivier a t-il pratiqué la cnv ?
    En cnv on ne dit pas à une personne « je t apprécie » … c’est la base qu’on apprend assez vite. Je vais plutôt dire à la personne ce que j’aime vivre avec elle.
    On apprend aussi à faire une critique sur un fait précis en évoquant nos besoins insatisfaits .
    Personnellement je me suis formée à la cnv après avoir constaté dans un groupe que les personnes formées à cette pratique exprimaient des choses que les autres n arrivaient pas à dire.

  3. Fort heureusement le sujet est la communication non violente …
    Cher Elisabeth, c’est depuis longtemps que je suis avec intérêt vos émissions dont je suis une fan absolue
    J’adore la façon que vous avez d’aborder les différents sujets en partent du général pour arriver au particulier et pousser qui écoute à se poser des questions.
    On écoute, on apprend, on se pose des questions, on arrive à ses propres considérations
    Si j’avais une reproche à vous faire c’est l’habitude que vous avez de répéter souvent « mmm mmm  » ! Certe, c’est pour assentir puisque on peut pas vous voir hocher la tête mais j’avoue que parfois ça m’énerve ! Sourire ! Vous êtes tellement remarquable que il faut avoir aux yeux des autres quand même un petit défaut ! Autrement vous seriez ennuyeusement parfaite comme Mary Poppins ( sourire encore slvp!)
    Au de la de cette enfilade de compliments, j’ai senti le besoin de vous écrire parce que j’ai trouvé étonnant que vous avez eu la nécessité de faire, pour bien deux fois, des remarques à des commentaires : soit parce que quelqu’un avez perdu quelque part votre esprit critique, soit parce que la vitesse d’élocution de l’invité c’était gênante. Mais on peut bien l’augmenter et passer à la vitesse 1,25 … 1,5 …etcétéra si on est pressé ! Jamais essayé ?
    Pour votre esprit critique prétendument en vacance, je ne peux que « le  » remercier parce que je me demande même pourquoi le gens pensent se qui pensent … et disent ! Mais il y’a même là un exercice instructif pour apprendre.

    Dommage qu’il y’a pas une version en italien ce que serait très intéressant pour mes compatriotes.
    Parfois j’ai même pensé de vous traduire dans ma langue maternelle mais, au delà du fait que je devrais d’abord ( je crois ) demander votre permission, écouter va plus vite et lire devient de plus en plus difficile dans une société sur l’emprise de la vitesse !
    Ce qui me fait conclure que ce n’est pas envisageable. Mais j’aimerai tellement vulgariser votre émission en Italie !!
    Cela dit je vous remercie d’agrandir le déjà grand nombre de mes « pourquoi » et parfois d’un trouver des réponses et je vous souhaite toute la chance d’agrandir le nombre des ceux qui vous suivent
    Cordialement
    Teresa Saviano

    1. Merci pour ce retour, Teresa. Heureuse que mon travail (presque parfait 😉 vous soit utile.
      Concernant le sous-titrage en italien, je suis tout à fait preneuse, si vous êtes prête à y consacré le temps nécessaire (car c’est une tâche assez fastidieuse), cela pourrait se faire à partir des transcriptions déjà faites pour le sous-titrage en français ! N’hésitez pas à m’envoyer un mail, si la chose vous tente.

  4. Bonjour Elisabeth et « Olivier »…;
    Je suis avec beaucoup d’intéret ces entretiens sur la CNV….
    Il y a quelque chose qui m’interroge beaucoup, c’est la notion de besoin….car souvent j’entends au minimum « désir », « souhait » et fréquemment « reaction face à une blessure »….(je n’ai pas suivi la formation cnv (je n’en ai pas du tout envie) ) . Très souvent les contacts avec les personnes « praticiens » se terminent en flop; ou alors (me disent ces personnes) pour faire vivre la cnv il faut se former….cela devient un entre soi avec ses codes (langages)…
    Merci pour vos retours …
    j’attends avec impatience le prochain épisode
    Cordialement
    Gilles

    1. Si on m’insulte parce que j’exprime un désaccord, je peux être en colère ou triste parce que j’ai besoin de partage, ou d’écoute , de respect, de douceur ….la réaction c’est le ressenti [sentiment emotion) issue du besoin satisfait ou pas Et j éprouve de la joie quand mon besoin d’amour est satisfait. Ce podcast répond à mon besoin de clarté, de discernement, de savoir de confiance. (au dépend de mon besoin de sommeil parfois)

      .
      Conf

  5. J’ai la même anecdote au sujet des sourcils au salon de coiffure.

    Dans mon cas il s’agissait d’une apprentie coiffeuse : elle m’a coupé le surplus de longueur à l’aide d’un peigne. Ce que je n’avais jamais fait ni pensé à faire (à 30 ans passés), et qui est je l’avoue plus esthétique. (depuis j’ai pris l’habitude de le faire moi-même quand besoin est)

    Elle a eu raison de me proposer cela. Elle ne m’a pas fait payer plus cher. C’était de la pure bienveillance de sa part.

  6. Ce n’est pas un cliffhanger, c’est de la torture!!
    Personnellement, la prosodie de votre invité me va très bien. Merci encore pour votre travail.

  7. Je suis impressionné par votre capacité à attribuer un manque de « démarche scientifique » à Rosenberg (qui d’ailleurs ne s’en défend pas, vous êtes bien la seule à essayer de nous faire croire qu’il a là un manque de cohérence par un habile contournement) quand vous même parvenez à faire un « démonstration », dont vous êtes probablement la seule à la considérer comme rationnelle, hors des règles de la logique et même de l’honnêteté intellectuelle minimale!

  8. Bonjour,
    Pendant l’épisode 4, votre invité fait allusion à l’antipsychiatrie et vient la définir rapidement, peut-être trop, puisqu’il la réduit au détour d’une phrase à « ouvrir tout les asiles ». Des connaissances que j’en ai, l’antipsychiatrie était avant tout une méthode qui se mettait en place au sein de l’institution, et venait discuter la relation patient soignant. Bien sur, il s’agissait aussi de s’ouvrir sur l’extérieur mais pour rappeler aussi que le cadre institutionnel n’était pas condamné à être enfermé entre 4 murs, que « le processus thérapeutique » accompagné par des professionnels pouvait se poursuivre en extérieur.
    En tout cas c’est ce que j’en ai compris, peut-être que je me trompe.

    A ce sujet, l’antipsychiatrie est assez lié au mouvement de la psychothérapie institutionnelle. Ce mouvement a l’air très lié au développement de la psychanalyse, pour m’être rendu une fois aux rencontres de Saint-Alban, j’ai pu m’en rendre compte. La psychothérapie institutionnelle est souvent présenté comme « L’alternative » à la psychiatrie classique, et comme elle s’oppose a « la méchante psychiatrie » elle bénéficie d’un fort a priori positif. Par bien des aspects, la psychothérapie institutionnelle a d’ailleurs mis en place bon nombre de chose intéressante, mais le cadre théorique dans lequel elle s’inscrit est plutôt la psychanalyse clinique.
    Ce sujet n’est pas vraiment abordé dans la série sur la psychanalyse, et pourtant il me semblerait très important a explorer a part entière. Pour travailler auprès de ce public, il est fréquent que les critiques adressés à la psychanalyse puissent être réduit à celles et ceux qui travaille en libéral, par opposition aux psychanalystes cliniciens qui ont, eux une rélle expertise, « qui connaissent le terrain ».
    Si des critiques légitime peuvent être adressé au système de santé psychiatrique, j’ai l’impression qu’il faut être vigilant a la valeur des propositions alternatives.
    La psychothérapie institutionnelle a mis en place des choses très intéressantes en partant d’un cadre théorique discutable mais avec des professionnels confronté aux « réalités du terrain »… si un invité maîtrisait ce sujet, il serait le bienvenu pour un éclairage!

    Desole j’ai digressé
    Merci beaucoup a votre invité pour son témoignage. J’espère qu’il gère mieux ses fins de repas avec son post-it et ses assiettes.
    Y

    1. Bonjour et oui, cette allusion à l’anti-psychiatrie ne rend pas honneur à ce qu’elle a été et ne se réduit pas à « ouvrir les asiles », elle a été féconde de remises en questions salutaires. Cette partie aurait effectivement méritée plus de précisions, dans une conversation, peuvent apparaitre des manquements ou imprécisions qu’un écrit permet de reprendre et affiner. Merci donc de votre intervention qui permet de corriger cela.

      1. Et merci surtout pour votre témoignage riche. Il n’est pas simple de venir porté un discours critique sur des pratiques et théories aussi « bien intentionnés » que la CNV, mais il est pourtant crucial de le faire et l’entretien est très riche

  9. Bonjour Elisabeth,

    C’est avec un grand plaisir que je vous écoute depuis plusieurs mois. Je travaille comme assistante-doctorante d’histoire à l’Université et malgré une sensibilisation à l’esprit critique et à la méthode scientifique, j’ai eu une période CNV qui a failli me faire glisser vers des croyances que je tente pourtant de fuir depuis ma plus tendre enfance (mes parents soixante-huitards sont pétris de New Age ; homéopathie, mouvement anti-vaccin, retraite auprès de gourou bouddhiste et j’en passe).
    En 2020, J’ai commencé à suivre pendant un certain temps les vidéos d’Issâ Padovani, avec réticence au départ, puis avec beaucoup d’intérêt. Mon enthousiasme n’a heureusement pas duré plus d’une année (j’ai ainsi pu éviter de dépenser mon argent dans des stages CNV et « comunificationnel » avec I. Padovani). En 2021, j’ai notamment commencé à prendre de la distance quand ma mère a fait une crise maniaque avec tendance psychotique et qu’elle pensait avoir atteint l’illumination, comme de nombreuses personnes en état de psychose (je me demande d’ailleurs depuis : combien de gourous le sont devenus en état psychotique ??) J’ai pu voir avec effarement combien toutes les croyances New Age et religieuses s’entremêlaient dans son délire avec, en tête de liste, Issâ Padovani ! Lorsque celui-ci a commencé à propager des idées complotistes anti-vaccins pendant la période COVID, j’ai ainsi pu « prendre la mesure » – comme on dit en CNV – de son impact potentiel auprès des personnes fragiles et vulnérables…

    Merci beaucoup à vous et à Olivier pour son partage (l’épisode 4 m’a beaucoup parlé, notamment pour le manque de scientificité sur lequel repose cette pratique, la porosité du mouvement avec d’autres courants new age et la difficulté d’appliquer cet « art de vivre » au quotidien et sur le sentiment de culpabilité que ça peut générer)

    Je voulais toutefois mentionner un aspect qui m’a un peu titillé lors des entretiens. A deux reprises, Olivier a parlé de la « banalité du mal ». Cette théorie philosophique est certainement intéressante, mais elle a été aujourd’hui totalement décriée par de nombreu.x.ses historien.ne.s et philosophes pour le cas d’Eichmmann. Celui-ci n’était de loin pas un bureaucrate aveuglé par son obéissance à sa hiérarchie, mais bien un idéologue antisémite profondément convaincu par la nécessité de l’extermination juive. La thèse de la philosophe Bettina Stangneth en 2011 est venue balayer les derniers doutes que l’on pouvait avoir sur la nature du personnage. Je pense qu’il est très important de faire attention quand on manipule ce concept d’Arendt pour éviter de véhiculer à nouveau cette croyance dangereuse… 🙂

    Merci encore pour votre beau travail!

    Ps: A l’occasion, j’aimerais bien vous écrire pour vous parler d’un futur projet de table ronde sur le problème de la santé mentale au sein des universités et sur les réponses institutionnelles parfois problématiques pour palier au problème (notamment des cours de méditation pleine conscience ou plus récemment, pour le cas de la Suisse, un programme doctoral de « connexion au corps » dans la forêt. Oui, oui…)

    1. Merci pour ce partage d’expérience, Éléonore. Nous aurons l’occasion de parler d’Issâ Padovani dans le chapitre 5. Merci également pour vos précisions sur le cas Eichmann.
      Concernant l’organisation d’une table-ronde sur la question de la santé mentale à l’université, n’hésitez pas à m’envoyer un mail à contact@metadechoc.fr.

    2. Oui, complétement en accord avec ce que vous évoquez sur Eichmann, dans le podcast lorsque c’est évoqué c’est en lien avec les connaissances que pouvait en avoir Marshall Rosenberg et ce en quoi cela a été pour lui un élément de réflexion au moment qui était le sien. Merci d’avoir précisé l’état des connaissances actuelles.

  10. Mille mercis pour ces réflexions passionnantes sur la CNV, sa force, ses limites et ses dérives. Amitiés à Olivier que je connaissais sans le connaître vraiment, que j’ai appris à mieux connaître à travers ces entretiens. Et j’ai hâte d’aller écouter vos émissions sur la psychanalyse. J’en ai suivi une pendant sept années, et en garde un bon souvenir, mais suis prêt à entendre, là aussi, les contradictions, les apories et les dérives de ces pratiques thérapeutiques.
    Merci de nous rendre plus intelligents.

  11. Je regrette que vous n’ayez pas interrogé un ou une experte de la CNV pour mettre en perspective vos critiques qui sont pourtant très intéressantes (et pas nouvelles), Olivier la connait mais n’en est pas un expert (lui même le dit).
    Et si vous faisiez un entretien avec quelqu’un qui connait la CNV en profondeur, dans un épisode supplémentaire ? Thomas d’Ansembourg, Issa Padovani, Véronique Gaspard, sont des noms qui pourraient vous intéresser.

    1. Merci de votre intérêt, Guillaume. Je ne ferai pas de deuxième émission sur le sujet. J’espère cependant que celle-ci vous est utile.
      Nous parlerons d’Issâ Padovani dans le prochain chapitre.

  12. Bonjour Elisabeth,
    Un grand merci d’avoir évoqué le lien entre CNV et polyamour dans le dernier épisode.
    Vous avez mis des mots très justes sur une dynamique que j’ai connue personnellement il y a quelques années. Je ne connaissais pas le terme de CNV mais ses codes sont très repris dans le milieu polyamoureux, et me semblaient gage de bienveillance et de maturité de la part de ses adeptes quand en réalité ils étaient utilisés pour m’endormir, et donner tous les droits mêmes les plus abusifs à ceux qui les métrisaient, sous couvert d’être des personnes plus éclairées et plus légitimes. C’était l’outil parfait pour manipuler, donc posséder ses partenaires, tout en maintenant l’illusion de liberté individuelle si chère au polyamour.
    Découvrir votre podcast m’avait d’ailleurs énormément aidé, à ce moment, à ouvrir les yeux sur les schémas d’emprise dans lesquels j’étais empêtrée, et sur de nombreux dogmes issus du développement personnel qui m’enfermaient très inconsciemment dans cette situation. Je pense notamment à l’injonction à toujours travailler davantage sur soi plutôt que de remettre en cause ses modèles de vie. En tout cas, merci encore pour ce podcast !
    J’aurai aimé en entendre d’avantage au sujet de ce lien que vous avez évoqué, entre polyamour, CNV, manipulation (voir même développement personnel, spiritualité etc.), avez-vous des sources à recommander ? 🙂

    1. Merci pour ce retour, Marie et heureuse que cette série nourrisse votre réflexion.
      Je n’ai pas de sources précises à vous recommander sur le lien entre polyamour et CNV ou spiritualité, mais il est clair que dans les milieux queer et alternatifs, leur prégnance est forte. La question du lien entre CNV et spiritualité est un peu plus creusé dans le chapitre 5 qui sort aujourd’hui à 18 h!

      1. D’une autrice Queer, Sarah Shulman, un livre qui vient questionner une certaine tendance militante à éviter le conflit et qui, me semble-t-il, rejoint certains enjeux soulevés ici : Le conflit n’est pas une agression.
        Merci pour ce podcast, devenu incontournable !

    2. Bonjour Marie,
      Le podcast féministe « Le cœur sur la table » de Victoire Tuaillon ne parle pas de CNV, mais aborde les questions de manipulation et de conditionnement dans le polyamour. Je l’ai trouvé bouleversant, surtout qu’on perçoit que le regard de Victoire change au fil de ses recherches, et donc des épisodes.

      1. Oui tout à fait, je connais bien le podcast de Victoire Tuaillon, qui a lui aussi beaucoup accompagné mes reflexions sur le sujet 🙂 Je partage votre avis !

  13. Merci beaucoup pour cette émission, la CNV m’a permis de mieux me comprendre et me mettre en relation et cependant je partage les interrogations critiques sur les glissements et présupposé
    Aussi la difficulté à émettre un avis différent
    Je me sens maintenant moins seule notamment sur la Novlangue à base de.connexion, d’etre touchée, de stimulation, et de toutes ces choses inspirantes ….
    Merci Olivier

  14. Bonjour,
    Merci pour ce podcast très intéressant et plutôt nuancé.
    En lisant « Les mots sont des fenêtres », je me suis fait la réflexion que le monde (et les films et les séries) serait très ennuyeux si tout le monde s’exprimait en utilisant la CNV…

  15. Bonjour!

    Merci pour cet épisode 27.5 avec l’esprit critique face à la CNV et la dérive de certains de ses formateurs.

    En même temps, il y a certains argument fait dans cet échange qui de ma perception, font des raccourcis et qui utilise des sophismes pour faire dire à la CNV des choses qu’elle ne dit pas.

    Exemple concret : Vers 29:41 « Un message difficile, devient une occasion de contribuer au bien être de quelqu’un » suivi d’une critique qui interprète cette phrase comme une exigence, que l’on « devrais » percevoir tout les messages difficiles comme une occasion de contribuer au bien être de l’autre. Un des premier concept de la CNV c’est de s’écarter de la notion d’exigence. Alors par définition ce n’est pas une exigence, mais plutôt une opportunité qu’on peut choisir de prendre ou non.

    Dans le sens ou, si lorsque quelqu’un me fait un message difficile, si j’ai l’espace en moi, si j’ai l’élan et le désire de le faire, je peux en effet entendre l’autre dans ses blessures et ses besoins, mais je ne « dois » pas le faire. Si je n’ai pas l’espace, je peux simplement mettre mes limites, décider de m’en aller, faire ce que je juge bien pour me respecter. Et c’est en cohérence avec la CNV.

    Deuxième exemple concret : « Dans la spiritualité, il n’y a pas de violence, donc tout message en lien à la spiritualité ne peux pas contribuer à la violence ». C’est un sophisme de dire que c’est ce que Marshall Rosenberg avançait.

    C’est l’équivalent de dire.  » Les hommes on des yeux, donc tout ce qui a des yeux sont des hommes  ».

    La spiritualité est un concept abstrait, on ne peut pas dire que par ses mots, Marshall Rosenberg appuyait n’importe qui qui disait ce qu’il voulait en rajoutant que c’est lié à la spiritualité.

    Je comprends toutefois comment en effet, ça PEUT être utilisé pour justifier certaine approche, mais de dire que par définition ça appuis et justifie ces approches, c’est un raccourci et pas honnête intellectuellement de mon point de vue.

    Ceci étant dis, bien heureux d’entendre une discussion avec un esprit critique sur la chose. Merci pour ce travail!

  16. Je viens de finir le premier épisode. C’est donc cet « expert » anonyme, photographe de métier, totalement imbu de lui même, lénifiant, auto-centré, qui va mettre 5 heures à nous dérouler son avis personnel venu de nulle part, avec votre approbation (mmmh mmh oui et…) à chaque détour de phrase ? Elle est où la remise en question ? A part essayer de nous convaincre que monsieur l’anonyme a tout compris à la CNV alors qu’untel ou unetelle ce qu’il dit c’est pas bien, vu de l’estrade égotique sur laquelle il s’est installé avec votre soutien… Franchement, sur ce coup là l’émission ne tient aucune de ses promesses, par pitié invitez des gens légitimes qui disent leur nom, des scientifiques, des auteurs … Les « repentis » ne parlent que d’eux : c’est intéressant à la limite si c’est présenté comme un simple témoignage, mais ce type qui se masturbe sur ses souvenirs perso et sa capacité à gérer ses émotions pendant que vous essayez péniblement à coups de reformulations orientées de l’emmener vers votre thèse sur la CNV c’est pathétique, long, pénible, et on s’en fout d’une force… Observez un peu la manière dont vous fonctionnez … Et resaissisez vous !

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