#25

Que vaut la psychanalyse ?

Avec Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse

Les questions de santé mentale ont beau rester un sujet tabou, elles commencent à se frayer un chemin dans nos conversations, en privé comme au travail. Et pour cause ! Une personne sur deux sera confrontée à la maladie psychique au cours de sa vie, et une sur cinq présentera une forme grave de trouble psychologique. Les maladies mentales sont le premier poste de dépense de santé, à peu près à égalité avec les maladies cardio-vasculaires.

Dans ce paysage, la psychanalyse occupe une place de choix parmi les thérapies proposées à quiconque cherche à alléger sa peine ou à tout simplement mieux se connaître. Elle est présente dans les hôpitaux, dans l’enseignement à l’université, et bien sûr dans les cabinets de consultation privée. Pourtant, depuis quelques décennies, des voix s’élèvent pour en dénoncer les fondements, les pratiques et même les résultats thérapeutiques. Peut-on vraiment faire confiance à la psychanalyse ? Que traite-t-elle, et suivant quelles méthodes ?

Je me suis rendue à Bruxelles pour rencontrer Jacques Van Rillaer, 78 ans, professeur émérite à l’université catholique de Louvain et à l’université Saint-Louis de Bruxelles. Ancien psychanalyste et psychologue clinicien, il nous livre une analyse érudite des écrits de Sigmund Freud, mais aussi des aventurier•es de l’esprit humain qui, avant ou à la suite du fondateur de la psychanalyse, ont tenté de dresser la carte de ce vaste et mystérieux continent.

Ce que vous vous apprêtez à entendre va sans doute remettre en cause une bonne partie de ce que vous pensez savoir sur la psychanalyse. Que vous l’ayez étudiée ou pas, que vous y ayez eu recours ou pas, que vous l’aimiez ou pas.

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Illustration du chapitre n°1 de la série SHOCKING n°25, qui s’intitule : Que vaut la psychanalyse ? Le titre du chapitre est : Aux origines de l’inconscient. Il s‘agit de la photo d'une femme dont l'oeil nous observe dans un coin de miroir. Ses deux mains forment un cadre par lequel son regard nous traverse.

Épisode #25.161mn
Aux origines de l’inconscient

Nous remontons le temps pour situer la psychanalyse dans l’histoire des idées. Freud a-t-il inventé la psychologie et le concept d’inconscient ? Est-il le premier à s’attarder sur la signification des rêves ? Sur ce que peuvent révéler les lapsus et autres actes manqués ?

Est également abordée l’origine des notions de traumatisme dans l’enfance, de libido, de refoulement et de transfert.

On pose les bases !

Timecodes Épisode #25.1

00:03:00Qui est Jacques Van Rillaer ? Professeur en psychologie scientifique et psychologie sociale, psychothérapeute en TTC, éducation catholique, vocation de moine dominicain, Stefan Zweig, université de psychologie, analyse didactique, textes fondamentaux de Sigmund Freud, Jacques Lacan, école lacanienne.
00:13:00Quelle différence entre psychanalyse, psychologie scientifique et psychiatrie ? Joseph Breuer, place dominante de l’inconscient et de la sexualité, complexe d’Œdipe, enseignement de la psychanalyse à l’université, formation des psychanalystes, la méthode de Freud, méthodologie scientifique, neurasthénie due à la masturbation, Claude Bernard, réfutabilité d’une théorie.
00:21:18Qu’est-ce que la psychanalyse ? divan, associations libres, interprétations, attention flottante, psychologie individuelle d’Alfred Adler, psychologie analytique de Carl Gustav Jung, PIP psychothérapie d’inspiration psychanalytique, POP psychothérapie d’orientation psychanalytique, thérapie éclectique, l’inconscient est un autre en soi, le psychanalyste déchiffre l’inconscient.
00:26:42Freud a-t-il inventé la psychologie ? philosophes présocratiques, Aristote, stoïciens, restructuration cognitive, Épictète, Sénèque, Antiphon d’Athènes, Saint Augustin, Michel de Montaigne, Jean-Jacques Rousseau, Franz Anton Mesmer, Gustave Le Bon, Jean-Martin Charcot, Pierre Janet, hypnose, hystérie.
00:37:10D’où viennent les grands concepts de Freud ? Freud a-t-il inventé l’inconscient ? Antiquité, René Descartes, John Locke, Gottfried Wilhelm Leibniz, importance du vécu dans l’enfance, phobie des araignées, Moritz Benedikt, interprétation des rêves, Artémidore, Léon d'Hervey de Saint-Denys, Wilhelm Griesinger, lapsus, actes manqués, Érasme, Wilhelm Wundt, libido, Richard von Krafft-Ebing, Paolo Mantegazza, trois essais sur la théorie de la sexualité, Auguste Forel, Albert Moll, refoulement, Johann Herbart, analyse psychodynamique, transfert, Franz Anton Mesmer, Pierre Janet.
00:53:50Naissance de la psychologie scientifique : mesures astronomiques, Friedrich Bessel, équation personnelle, Wilhelm Wundt, illusions d’optique, perceptions visuelles, interprétations, Alfred Binet, échelle métrique d’intelligence, test de QI, psychologie appliquée, crise de réplicabilité en psychologie, effet Pygmalion.
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Illustration du chapitre n°2 de la série SHOCKING n°25, qui s’intitule : Que vaut la psychanalyse ? Le titre du chapitre est : Il était une fois Freud. Il s’agit de la photo du buste de Sigmund Freud, debout, un cigare dans la main droite, en train de nous regarder. Il donne l'impression qu'il s'interroge. Son costume est de couleur marron. Le fond est un mur gris.

Épisode #25.260mn
Il était une fois Freud

C’est au tournant du XXe siècle que Sigmund Freud fait son entrée dans l’Histoire. Dans ce chapitre, mon invité raconte comment le fondateur de la psychanalyse a élaboré les différentes théories qui feront sa notoriété, et même sa gloire internationale.

 

 

Timecodes Épisode #25.2

00:01:17L’importance de la neurologie à la fin du XIXe : vision somatique de la psychiatrie, sanatorium, hydrothérapie, chocs électriques, inconscient, subconscient, stress post-traumatique, mouvement surréaliste.
00:10:44D’où vient Sigmund Freud ? Famille pauvre, préoccupation de l’argent, études de médecine, neurologie, abandon de la carrière de chercheur, rencontre avec Jean-Martin Charcot, orientation vers la psychologie, hypnose directive, Hippolyte Bernheim, écoute, divan.
00:20:48Les débuts de la psychanalyse : rencontre avec Joseph Breuer, cas Anna O., Bertha Pappenheim, thérapie cathartique, cure par la parole, émotions réprimées, significations inconscientes, refoulement, théorie de la séduction, névrose obsessionnelle, lettres à Wilhelm Fliess, aucun cas de guérison, théorie du fantasme, pulsions de l’enfant, réalité psychique, naissance du complexe d’Œdipe.
00:33:05Les théories sexuelles de Freud : l’envie du pénis, la femme est inférieure à l’homme et frustrée de ne pas avoir de pénis, perversion clitoridienne, homosexualité, l’interprétation des rêves, stades de la construction de l’enfant, stade oral, stade anal, stade phallique, phase de latence, stade génital, abandon du plaisir clitoridien.
00:41:00La théorie du transfert : condition de la guérison, Sandor Ferenczi, lien d’amour du patient au thérapeute.
00:45:38La théorie du Ça, Moi et Surmoi : tripartition de la personnalité, sublimer les pulsions, contrôle de soi, vision à court ou long terme, pulsion de mort, névroses de guerre, compulsion de répétition, agressivité, autodestruction, mélancolie.
00:52:59Pourquoi Freud a-t-il eu du succès ? Explications simples, talent littéraire, admirateurs internationaux, relation entre Freud et Jung, voyage aux États-Unis, réseau international, révolution freudienne, surréalistes, mort en 1939.
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Illustration du chapitre n°3 de la série SHOCKING n°25, qui s’intitule : Que vaut la psychanalyse ? Le titre du chapitre est : La méthode en question. Il s’agit de la photo en noir et blanc d'Anna O., de profil 3/4.

Épisode #25.358mn
La méthode en question

Le fer de lance de la psychanalyse, ce sont les cas de patients présentés comme emblématiques à la fois des souffrances humaines et de l’efficacité de la méthode de Freud.

Examinons donc quelques-uns de ces cas, et passons les théories du père fondateur au crible des écrits historiques et des connaissances scientifiques actuelles.

Dans ce troisième volet, Jacques Van Rillaer continue de déplier la carte du monde freudien et nous guide pas à pas sur le chemin sinueux des fondements de la psychanalyse.

NOTE IMPORTANTE : Au sujet de l’amnésie traumatique, il existe des cas où le traumatisme crée un cloisonnement de l’information et un fonctionnement neurologique spécifique. Nous n’avons pas développé cet aspect ici, mais il en est question plus en détail dans la série SHOCKING ! 26.

Timecodes Épisode #25.3

00:01:07Les grands cas de la psychanalyse : Anna O., Joseph Breuer, Petit Hans, peur des chevaux, complexe d’Œdipe, phobie, thérapie comportementale, Dora, hystérie, masturbation, énurésie, interprétations abusives, Anna Freud, Mélanie Klein, scène primitive.
00:18:07D’autres cas de Freud : L’Homme aux loups, trouble maniaco-dépressif, bipolarité, interprétation des rêves, renversement en son contraire, Horace Frink, suggestion, manipulation, cynisme, désillusions de Freud.
00:29:37Les théories de Freud à l’épreuve de la science : la psychanalyse est-elle irréfutable ? l’inconscient, processus inconscient, fantôme de la machine, refoulement, rumination, mémoire épisodique, associations libres, comportementalisme, phobie des araignées, bonne ou mauvaise interprétation, décodage symbolique, jeux de mots, constitution des rêves pendant le sommeil paradoxal, jouissance, désir d’inceste, complexe d’Œdipe, complexe d’Électre, impact de la libido infantile sur la vie d’adulte, voyeurisme, envie du pénis, complexe de castration.
00:48:21Le manque de méthode statistique : Françoise Dolto, frigidité, Philippe Grimbert, cigarette, pulsion de mort, concept mentaliste, raisonnement circulaire, Molière, Le Médecin imaginaire.
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Illustration du chapitre n°4 de la série SHOCKING n°25, qui s’intitule : Que vaut la psychanalyse ? Le titre du chapitre est : Une abondante progéniture. Il s’agit de la photo de six oisons, installés sur de l'herbe verte.

Épisode #25.462mn
Une abondante progéniture

Parler de la psychanalyse, c’est parler de Freud bien sûr, et le resituer dans son époque, mais c’est aussi évoquer celles et ceux qui lui ont succédé.

De son vivant, Freud a côtoyé et formé énormément de professionnel•les de la santé mentale, qui ont ensuite fait vivre et évoluer la psychanalyse au fil des décennies. Qui sont ces gens et qu’ont-ils apporté à la connaissance de la psyché humaine ?

Timecodes Épisode #25.4

00:01:17Les neurosciences confirment-elles les théories de Freud ? Théorie du frayage, plasticité cérébrale, Boson de Higgs, réflexe de Semmelweis, études neuroscientifiques.
00:05:33Freud était-il un héros ? Auto-analyse, Freud était-il un charlatan ? mensonges de Freud, traitement par la cocaïne, guérison des hystériques, neurasthénie et masturbation, récits d’incestes, aveux forcés.
00:11:10Alfred Adler : volonté de puissance de Nietzsche, socialiste, complexe d’infériorité, psychologue clinicien, biais d’interprétation, biais de sélection, Karl Popper.
00:19:26Otto Rank et Sandor Ferenczi : le traumatisme de la naissance, désir de retour à la mère, discorde sur l’efficacité de la thérapie, psychanalyse active, exclusion.
00:25:18Carl Gustav Jung : inconscient collectif, archétypes, féminin universel, anima, animus, persona, masque social, synchronicités, individuation, spiritualité, occultisme, conflit avec Freud, archétype de la pomme, analyses didactiques, le thérapeute se met en risque pendant la thérapie, influence sur le mouvement New Age, alchimie, pensée par analogie.
00:38:33Wilhelm Reich : spiritualité, intuition, marxisme, libération sexuelle, énergie cosmique, énergie vitale, cuirasse caractérielle, psychologie des masses, paranoïaque, brise-nuage, orgone, critique de la pulsion de mort, thérapie biodynamique, Fritz Perls, Gestalt thérapie, théories très variées en psychanalyse, Wilhelm Steckel, angoisse de la mort, confirmation de la théorie par le patient, L’Homme au rat, la psychanalyse s’autoconfirme.
00:46:57Les femmes de la psychanalyse : Lou Andréa Salomé, Anna Freud, Marie Bonaparte, Gustave Lebon, plaisir clitoridien, traduction des textes de Freud en français.
00:52:00Dans les pays anglo-saxons : Ernest Jones, fuite des psychanalystes juifs en Angleterre et aux États-Unis, Melanie Klein, inconscient du nourrisson, complexe d’Œdipe, mère dévorante, fantasme de destruction du sein de la mère, Donald Winnicott, objet transitionnel, mère suffisamment bonne, John Bowlby, théorie de l’attachement affectif, Konrad Lorenz, imprégnation, psychologie cognitive.
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Illustration du chapitre n°5 de la série SHOCKING n°25, qui s’intitule : Que vaut la psychanalyse ? Le titre du chapitre est : Le triomphe du signifiant. Il s’agit de la photo d'une femme allongée sur un canapé, le bras sur la tête. Elle semble être en séance de psychanalyse. Nous nous situons derrière elle.

Épisode #25.562mn
Le triomphe du signifiant

À mesure que nous avançons dans l’histoire des idées de la psychanalyse, les grands noms se succèdent, apportant chacun leur touche à cette grande fresque dont les contours deviennent planétaires.

De Carl Rogers à Françoise Dolto, nous abordons aujourd’hui l’étonnant double mouvement qu’a connu la diffusion de la psychanalyse dans la deuxième moitié du XXe siècle.

Dans cette passionnante conversation Jacques Van Rillaer évoque les effets bénéfiques de la psychanalyse, mais aussi ce qui l’a mené à arrêter de la pratiquer.

Timecodes Épisode #25.5

00:00:58Les facteurs non-spécifiques des thérapies : Carl Rogers, psychologie humaniste, modernisation de la démarche scientifique, conditions fondamentales d’une bonne psychothérapie, acceptation inconditionnelle, empathie, sincérité du thérapeute, efficacité de la psychanalyse, déculpabilisation de la sexualité et des fantasmes, Fabrice Lucchini, Françoise Giroud, effets bénéfiques de l’écoute, valorisation personnelle.
00:05:42Bruno Bettelheim : Psychanalyse des contes de fée, La forteresse vide, mensonges, libération des camps par Eleanor Roosevelt, Idriss Aberkane, autisme, culpabilisation de la mère, plagiat, abandon de la psychanalyse aux États-Unis, progrès de la pharmacologie, développement des thérapies cognitivo-comportementales.
00:11:02L'avénement de Jacques Lacan : demande d’écoute du patient, concept de désir, intérêt des intellectuels, jonction avec les sciences humaines, philosophie, Alexandre Kojève, Wilhelm Hegel, retour à Freud, intérêt des philosophes, complexe d’Œdipe, exclusion des affects, l’importance du signifiant, jeux de mots, interprétations, langage, Noam Chomski, linguistique, André Breton, forclusion du nom du père, aliénation de l’enfant par la mère, stade du miroir, Henri Wallon, narcissisme, assonances, il n’y a pas de rapport sexuel.
00:26:36Les errements de Jacques Lacan : négation de la pathologie, jouissance dans la douleur, traitement de la psychose par la conversation, effet de détérioration, effet nocebo, romantisation de la psychose, cas d’Aimée, séminaires de Lacan, didactique à durée variable, condamnation des didactiques de Lacan, Donald Winnicott, Marie Bonaparte, pénétration des médias, dévotion au lacanisme, prêtres défroqués.
00:35:49Françoise Dolto : place de l’enfant au sein de la famille, relais dans les médias, personnalisme, Emmanuel Mounier, respect de l’enfant, La cause des adolescents, réponses anxiogènes, la femme n’a pas de surmoi, psychologisation à outrance, culpabilisation de la mère.
00:42:16La psychanalyse est-elle progressiste ? respect de l’ordre de la Nature, enfant roi, tribune appelant à l’abolition de la protection des enfants victimes d’inceste, l’enfant violé piège l’adulte, primat du phallus, la femme est complémentaire de l’homme, essentialisme, anti-féminisme, orgasme vaginal.
00:48:09L'attrait pour la psychanalyse dans les années 1960 : connaissance tabou, analyse didactique, Professeur Schotte,  stage aux Pays-Bas, Université de Nimègue, test de Rorschach, test de Szondi, approche TCC, critique politique de la psychanalyse, capitalisme, critique scientifique, critique sur l’efficacité de la psychanalyse, Lacan est un charlatan, Alphonse De Waelhens, agoraphobie, processus de déconversion, phobie des ascenseurs, phobie des pigeons, déjeuner avec Jacques Lacan, associations libres, thèse de doctorat, thérapie rogérienne, formation aux TCC, déconversion, démission de l’Association belge de psychanalyse.
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Illustration du chapitre n°6 de la série SHOCKING n°25, qui s’intitule : Que vaut la psychanalyse ? Le titre du chapitre est : La psychanalyse moderne. Il s’agit d’une photo d'un homme assis dans un canapé marron, la jambe droite sur l'autre, la main sur le front, comme s'il était préoccupé. Il est face à nous.

Épisode #25.663mn
La psychanalyse moderne

Au terme de cette épopée dans le tourbillon de l’histoire de la psychanalyse, que peut-on dire aujourd’hui de cette pratique thérapeutique ? Quel a été son impact ces dernières décennies ? La recherche scientifique y trouve-t-elle une efficacité ? Comment choisir son thérapeute ? Autant de questions que nous abordons dans ce dernier volet.

Timecodes Épisode #25.6

00:01:24Les dénonciations de la psychanalyse : Les illusions de la psychanalyse, rapport de l'INSERM de 2004, Catherine Meyer, Le livre noir de la psychanalyse, psychothérapies dynamiques, psychothérapie d’orientation psychanalytique, efficacité de la psychanalyse, personnalité évitante, personnalité borderline, personnalité schizoïde, personnalité obsessionnelle, TCC, Jacques-Alain Miller, Élisabeth Roudinesco, accusation d’antisémitisme, Nouvel Observateur, diffamation, critiques des psychanalystes sur les TCC, mathématisation du vivant, écoute, alliance thérapeutique, traitement contre les phobies.
00:14:45Les préjudices de la psychanalyse : écoute passive, pas de restructuration cognitive, interprétations énigmatiques, confusion mentale, le vrai n’est pas ce que l’on croit, le thérapeute détient la vérité, endoctrinement, essentialisation, misogynie, exaltation du moi, sentiment de supériorité, Gérard Miller, un avis sur tout.
00:22:09Les errements graves de la psychanalyse : traitement de la schizophrénie, stigmatisation des mères, traitement de l'autisme, mère frigidaire, Bruno Bettelheim, traitement de la dépression, rumination, activation comportementale, traitement des addictions, opposition à la méthadone, SIDA.
00:29:36La psychanalyse dans les médias et à l'université : série “En thérapie“, Juan-David Nasio sur France Inter, podcast de Caroline Goldman, philosophie en Terminale, cours sur l’inconscient, fac de psycho, nomination dans les universités par cooptation, université de Louvain, déclin de la psychanalyse.
00:37:08Que dit la recherche actuelle ? Les grandes méta-analyses depuis le rapport de l’Inserm de 2004.
00:41:41Concurrence à la psychanalyse : hypnose, méditation de pleine conscience, coaching, développement personnel, Albert Ellis, musturbation.
00:43:26L'imprégnation de la psychanalyse dans la société : aliénation parentale, injonctions psychanalytiques, vocabulaire, concepts extensibles, exhibitionnisme, tests projectifs, test de Rorschach.
00:46:42Comment choisir son thérapeute ? Association française pour les TTC, phobies, assuétudes, questions existentielles, psycho-praticiens, critique systématique des parents, bibliothérapie, idées toxiques, biais cognitifs, TOC, exercices de confrontation méthodique.
00:51:51Les leçons apprises : admiration pour les universitaires, scepticisme, recherche du bonheur, quête de vérité ultime, dire “je ne sais pas“, quelle évolution depuis les débuts de la psychologie ? le piège de l’absolutisme, le dogmatisme fait souffrir, flexibilité cognitive, dépister les schémas cognitifs qui nous piègent, acceptation des émotions, adoption de nouveaux comportements, gestion de soi, objectifs à long terme.
00:59:08La minute stupide.
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Questions fréquentes
en lien avec l’émission
Que vaut la psychanalyse ?

La psychanalyse est-elle une discipline scientifique ?

La psychanalyse n’est pas une science. C’est une forme d’analyse psychologique centrée sur des souvenirs, des désirs et des processus inconscients. On l’appelle aussi «psychologie des profondeurs». Sigmund Freud (1865-1939) est considéré comme le père de la psychanalyse, comme son pionnier.

Il y a une diversité de psychanalyses. Alfred Adler a appelé la sienne «psychologie individuelle», Gustav Jung : «psychologie analytique» ou «psychanalyse jungienne», Stekel : « psychanalyse active », Karen Horney : «psychanalyse néo-freudienne», etc. La psychanalyse lacanienne, prédominante en France accorde une place essentielle aux jeux de mots, appelés «Signifiants», comme révélateurs de l’inconscient. Il existe donc des écoles freudienne, jungienne, lacanienne, adlérienne, etc.

Toutes ces psychanalyses se fondent sur l’idée qu’il y a, à l’intérieur de nous, un Autre que seuls les psychanalystes sont habilités à révéler.

Le mot «psychanalyse» est souvent utilisé à tort par les médias pour désigner n’importe quel type d’analyse psychologique ou pratique psychothérapeutique. En réalité, la psychanalyse doit être dissociée de la psychologie scientifique et de la psychiatrie.

Les principales théories de Freud

  • la névrose résulte du «refoulement» d’expériences surtout sexuelles;
  • le souvenir de ces expériences «résiste» au rappel;
  • le patient «transfère» sur l’analyste les sentiments qu’il éprouvait pour ses parents;
  • les préjugés et les sentiments (conscients et inconscients) de l’analyste concernant l’analysé sont appelés «contre-transfert»;
  • les enfants ont des sensations «sexuelles» dès la naissance (libido infantile : «stade oral», «stade anal», etc.);
  • le complexe d’Œdipe (attirance «sexuelle» pour le parent de sexe opposé et désir d’éliminer le parent de même sexe, considéré comme un rival) est universel;
  • le complexe de castration (peur de la castration chez l’homme ou frustration de l’absence de pénis chez la femme) est la clé de toutes les névroses;
  • tous les rêves sans exception traduisent des désirs, généralement refoulés;
  • tous les actes manqués (actions qui ratent leur but) ont une signification, le plus souvent inconsciente.

Les objectifs de la psychanalyse

  • investiguer des souvenirs, des affects et des processus inconscients;
  • traiter des troubles mentaux;
  • élaborer une théorie des troubles mentaux et du fonctionnement psychologique en général.

Freud a souligné que sa méthode ne fonctionnait que pour des «névroses» (troubles gênants, présentant une forte composante affective, le plus souvent de l’angoisse, que la personne ne parvient pas à éliminer) et qu’elle est inadéquate pour les psychoses (trouble très grave, affectant les relations de la personne et l’ensemble de sa personnalité).

La psychanalyse s’est avérée inefficace ou contre-productive dans une série de troubles, notamment l’autisme et la dépression (l’analyse accentue les ruminations sur le passé). Un effet positif fréquent est l’amélioration de l’estime de soi. Cet effet est malencontreux si la personne devient très narcissique ou arrogante.

Des critiques classiques de la psychanalyse

  • la généralisation à outrance (Freud écrit par exemple : «La femme a moins le sens social et le sens de la justice que l’homme»);
  • la suggestion à un ou une patiente d’une théorie justifiant son état psychologique, et l’affirmation que le ou la patiente l’a spontanément trouvée dans son Inconscient;
  • de façon générale, le manque de rigueur et de scientificité des théories.

Aux origines de la psychanalyse

Un des livres les plus lus de Sigmund Freud (1865-1939) est Cinq leçons sur la psychanalyse (1910). Il s’agit de conférences qu’il a données aux États-Unis à l’université Clark.

Freud commence en disant humblement que Joseph Breuer est le pionnier d’une méthode d’analyse psychologique appelée «psychanalyse». Il poursuit par l’histoire d’une patiente, Anna O., qualifiée d’hystérique, qui aurait été guérie par Breuer en 1881 grâce à l’hypnose. La découverte d’un dossier de cette patiente par Henri Ellenberger en 1971 a en fait révélé qu’il s’agit d’un mensonge parfaitement conscient de la part de Freud : après un an et demi de «cure par la parole», Breuer avait fait admettre Anna O. dans un institut psychiatrique, qu’elle fréquenta cinq ans.

Dans la deuxième leçon, Freud explique qu’il a abandonné l’hypnose en faveur de la méthode des associations libres. Dans la troisième, il affirme que les rêves sont la voie royale pour découvrir l’inconscient et qu’ils traduisent toujours des désirs. Dans la quatrième, il présente ses idées sur la sexualité de l’enfant. Enfin, dans la cinquième leçon, il évoque le phénomène du «transfert» de sentiments d’une personne sur d’autres et la nécessité de satisfactions sexuelles pour ne pas devenir névrosé.

La théorie de Freud n’a plus beaucoup changé par la suite. Il a rajouté quelques notions, comme la pulsion de mort et la représentation de la personnalité par trois «instances» : le Ça (les pulsions), le Surmoi (la censure intérieure) et le Moi (médiateur entre ces deux instances et la réalité extérieure).

Les disciples et successeurs de Freud

Jacques Lacan (1901-1981) est le psychanalyste le plus célèbre dans les pays latins. Au début de sa carrière, il a appelé à un «retour à Freud», puis a développé des conceptions personnelles dont plusieurs sont une transformation de notions freudiennes à l’aide de concepts philosophiques de Hegel et Heidegger. Il se caractérise par un langage ésotérique que ses disciples décodent difficilement en donnant des interprétations différentes.

Carl Gustav Jung (1875-1961) est un autre psychanalyste très célèbre. Il a collaboré avec Freud de 1907 à 1913. Ensuite, les liens ont été rompus. Jung avait développé des conceptions personnelles déjà avant sa rencontre avec Freud. Une des principales est l’affirmation de l’existence d’un inconscient collectif composé de symboles universels qu’il appelle «archétypes».

D’autres psychanalystes ont proposé des idées nouvelles par rapport à Freud, par exemple Sádor Ferenczi, Otto Rank, Wilhelm Reich, Wilfred Bion, Donald Winnicott, John Bowlby. La plupart conservent ce que Freud appelait «les piliers» : l’importance primordiale de l’inconscient, de la sexualité et de l’enfance.

Le rayonnement de la psychanalyse en France

Contrairement à d’autres techniques thérapeutiques, la psychanalyse a donné lieu, quasi dès le début, à des Écoles et des associations différentes. La première association française, la Société psychanalytique de Paris, date de 1926. Une association rivale, la Société française de Psychanalyse, a été créée en 1953. Lacan a également fondé une association concurrente en 1964. Depuis, le nombre d’organismes n’a cessé d’augmenter. On en compte actuellement plusieurs dizaines en France, parmi lesquels la Société de psychanalyse freudienne, l’Association psychanalytique de France et l’Institut freudien de psychanalyse de Paris. Les critères d’admission diffèrent, notamment quant à la formation préalable : nécessité ou non d’un diplôme de psychiatre ou de psychologue.

Qu’est-ce que la psychologie?

Le terme «psychologie», créé au XVIe siècle à partir du grec psukhè (âme) et logos (discours, étude), désigne des conceptions relatives à des conduites humaines ou animales. La psychologie a une courte histoire et un long passé : comme discipline scientifique, elle n’existe que depuis le XIXe siècle, mais comme savoir intuitif, elle remonte à la nuit des temps.

Il y a aujourd’hui une grande diversité de conceptions et de pratiques. Il est utile de distinguer au moins trois catégories de psychologies :

  • les psychologies intuitives (la psychologie du sens commun, celle des artistes et des écrivains, par exemple);
  • les psychologies philosophiques (Aristote écrivait déjà en son temps un «Traité de l’âme»);
  • la psychologie scientifique (soucieuse de vérifications objectives).

Le mot «psychanalyse» est parfois utilisé à tort pour qualifier n’importe quelle pratique de psychothérapie ou d’analyse psychologique. Pourtant, les titres de psychanalyste, psychiatre et psychothérapeute doivent bien être dissociés.

Devenir psychologue : les précautions à prendre dans le choix de son cursus universitaire

Un «psychologue» a réussi cinq années d’études de psychologie à l’université. La légalisation du titre est relativement récente : 1990 en France, 1997 en Belgique.

Les matières d’enseignement en faculté de psychologie ne sont pas définies par la loi comme c’est le cas pour les études de médecine ou de juriste. Certaines universités insistent par exemple sur les statistiques ou sur la philosophie ou encore sur la psychologie expérimentale.

Les différences sont particulièrement importantes dans l’option «psychologie clinique». Des universités, comme Rennes, y enseignent essentiellement de la psychanalyse, d’autres, par exemple Nîmes, enseignent surtout les thérapies comportementales et cognitives fondées sur la psychologie scientifique. Il en va de même en Belgique francophone : l’université de Bruxelles est avant tout psychanalytique, l’université de Louvain enseigne surtout les thérapies comportementales et cognitives (TCC).

Le psychanalyste et la formation à la psychanalyse

Le mot «psychanalyse» désigne le plus souvent la théorie et la technique de Sigmund Freud (1856-1939), qui consistent à rechercher des significations inconscientes dans le but d’éliminer des troubles affectifs par leur mise au jour.

Les différentes Écoles de psychanalyse offrent des formations privées et publient des listes de leurs membres. Leurs critères de sélection des membres et de reconnaissance du titre diffèrent considérablement, mais toutes exigent d’étudier les écrits canoniques de leur fondateur (Freud, Jung, Adler, Klein, Lacan ou autre) et de faire une analyse personnelle, appelée «didactique», auprès d’un analyste attitré de l’École. Elles se fondent sur l’idée qu’il y a un «Autre» à l’intérieur de nous, que seuls les psychanalystes sont habilités à découvrir.

Le titre de «psychanalyste» n’est légalement protégé dans aucun pays au monde. Tout le monde peut dire qu’il pratique «l’analyse psychologique», qu’il est «analyste» ou «psychanalyste», comme on peut se dire historien, astrologue ou graphologue. Rien n’empêche des psychanalystes «autoproclamés» de se définir comme des professionnels de santé, alors qu’ils n’ont suivi aucun cursus «psychanalytique», «psychologique» ou «psychiatrique».

Psychiatre, psychothérapeute, thérapeute : comment s’y retrouver?

Un «psychiatre» est un médecin spécialisé dans le traitement des troubles mentaux. Le titre requiert de poursuivre, après les études de médecine, cinq années d’assistanat dans des services de psychiatrie. Étant médecin, le psychiatre peut prescrire des médicaments. Et en tant que psychothérapeute, il peut adopter différentes orientations : psychanalyse, thérapie comportementale et cognitive (TCC), thérapie systémique, thérapie éclectique, etc.

Là où le titre de «psychothérapeute» (personne qui traite des troubles psychologiques) est protégé par la loi dans de nombreux pays (notamment en France et en Belgique) et nécessite une formation agréée, des «thérapeutes» sans formation universitaire proposent des approches parallèles pseudoscientifiques telles que la Gestalt, la programmation neurolinguistique (PNL) ou la sophrologie.

Psychanalyse freudienne classique

Dans la thérapie freudienne classique, le patient est couché sur un divan et l’analyste est assis derrière lui, à l’abri de son regard. Le patient est invité à dire tout ce qui lui passe par la tête, suivant la «méthode des associations libres».

L’analyste ne parle pas ou très peu, et écoute «en état d’attention flottante», laissant libre cours à ses propres associations et à sa «mémoire inconsciente». Il dispose de quatre techniques pour interpréter les paroles de l’analysé :

  • la mise en rapport de ces paroles avec des événements du passé;
  • le décodage de symboles (ex. : dans un rêve ou en cas de phobie, le serpent symbolise le pénis; le rêve de la chute d’une dent ou de l’extraction d’une dent symbolise la castration comme punition de la masturbation ou «onanisme»);
  • le décodage par «mots-ponts», très prisé par Lacan (ex. : l’analysé qui dit «ne me prenez pas au mot» dit sans le savoir «ne me prenez pas pour un homo»);
  • l’explication par le contraire (ex. : l’Homme aux loups rêve d’une scène qui se passe la nuit, «donc» elle a dû se passer en plein jour).

Grâce à ces techniques, Freud et ses disciples analysent également sans associations libres des personnes non rencontrées (par exemple, le célèbre président Schreber) ou décédées (par exemple, Léonard de Vinci). Freud estimait qu’il fallait 6 séances de 50 minutes par semaine.

Psychanalyses jungienne, adlérienne et lacanienne

Dès le début du mouvement psychanalytique, des analystes ont procédé différemment. Adler et Jung recevaient en face à face et n’utilisaient pas forcément les associations libres. Les séances étaient moins fréquentes que chez Freud.

La quantité de paroles et d’interprétations de l’analyste varie considérablement. Freud parlait assez facilement (sauf à la fin de sa vie, quand il souffrait d’un cancer de la mâchoire). Jacques Lacan, quasi pas.

Une innovation, qui a soulevé une tempête d’indignation chez les analystes classiques, est la «séance à durée variable», invariablement courte, pratiquée par Jacques Lacan et des disciples. Lacan interrompait la séance lorsqu’il estimait pouvoir «briser le discours pour accoucher la parole». Au fil des années, ses cures de didactique sont devenues tellement courtes que certains analysés devaient se contenter d’un sourire, d’une poignée de main et d’un «à demain», pour avoir le privilège d’être reconnu «psychanalyste formé par Lacan». L’Association internationale de psychanalyse a décidé en 1963 de ne plus reconnaître comme membres les analystes «formés» de cette façon. C’est ainsi que Lacan a créé sa propre École, l’année suivante.

L’auto-analyse en psychanalyse

Freud a essayé en 1897 de faire sa propre analyse. Il a finalement écrit à son ami Wilhelm Fliess qu’une véritable auto-analyse est impossible. Pourtant, lorsqu’en 1912 Jung proposa que les psychanalystes s’analysent mutuellement pour surmonter les différences de théories, Freud prétendit qu’il avait déjà réalisé sa propre analyse et n’avait pas besoin d’être analysé.

Toutes les Écoles de psychanalyse exigent de faire une analyse «didactique» pour être reconnu psychanalyste. Seuls quelques rares analystes ont affirmé la possibilité de faire une auto-analyse. La plus célèbre est Karen Horney qui a publié l’ouvrage «Self-analysis» en 1942.

La psychanalyse freudienne a été critiquée quant à sa théorie, son originalité, son efficacité et ses dérives.

Controverses relatives à la théorie

Des contemporains de Freud ont rapidement estimé que ses théories, en particulier son explication de tous les troubles mentaux par des expériences sexuelles dans l’enfance, réelles ou imaginées, étaient le reflet de sa croyance et qu’il la suggérait à ses patients.

Une autre critique fréquente vise sa tendance à généraliser des observations et des interprétations. Ainsi il ne se contente pas de reprendre l’idée que des désirs apparaissent dans des rêves, mais affirme que tous les rêves sans exception sont des réalisations de désirs, y compris les cauchemars.

L’usage que Freud fait de la notion d’inconscient lui permet d’interpréter toutes les observations en fonction de sa théorie. Cela lui sert par exemple à affirmer que le complexe d’Œdipe est universel : tous les garçons sont sexuellement attirés vers leur mère et souhaitent que leur père, vécu comme un rival, disparaisse. Lorsqu’un garçon est hostile envers sa mère, Freud y voit une expression «inconsciente» du désir d’inceste. Lorsqu’il aime son père, Freud décrète qu’il s’agit d’une «formation réactionnelle» à des sentiments hostiles.

Le philosophe des sciences Karl Popper a développé la thèse qu’une théorie qui ne permet pas de formuler des observations qui pourraient la contredire apparaît «irréfutable» et est en définitive une «pseudoscience». De ce fait, la psychanalyse ne peut pas être considérée comme une science.

Controverses relatives à l’originalité

En 1908, le professeur de psychiatrie Alfred Hoche écrivait : «Il est certain qu’il y a du nouveau et du bon dans la doctrine freudienne de la psychanalyse. Malheureusement, le bon n’est pas neuf et le neuf n’est pas bon.» Les admirateurs de la psychanalyse ignorent généralement l’histoire de la psychologie, de la psychiatrie et de la philosophie du XIXe siècle. Les freudiens répondent à la critique de Hoche que les énoncés de Freud sont quelque peu différents de ceux de ses prédécesseurs.

Controverses quant à l’efficacité

Comme pour d’autres psychothérapies, la pratique de la psychanalyse peut mener à des effets positifs, mais aussi à des stagnations et des détériorations. On trouve donc dans la psychanalyse du bon et du mauvais. Dans certains cas, elle peut entraîner un retard de prise en charge ou même un danger pour le patient. Divers scandales ont éclaté ces dernières décennies au sujet du traitement de la toxicomanie, des psychotraumatismes et de l’autisme, entre autres.

La question est donc d’identifier dans quels cas il est indiqué d’y avoir recours et ce que donne la comparaison avec d’autres pratiques. Des enquêtes sur l’efficacité relative des thérapies sont apparues seulement dans les années 1950 dans des pays anglo-saxons.

En France, l’INSERM a publié en 2004 une vaste méta-analyse qui montre que les thérapies fondées sur la psychologie scientifique obtiennent, elles, dans l’ensemble, de meilleurs résultats. Les recherches internationales qui ont été faites depuis ne permettent pas de conclure à l’efficacité de la psychanalyse dans le traitement de la dépression ou de différents désordres mentaux complexes.

On peut noter que ces études sont difficiles à réaliser et sujettes à caution, car les auteurs sont souvent «juge et partie».

Les dérives possibles

Les magnétiseurs du XVIIIe siècle et les hypnotiseurs du XIXe ont bien observé que des patients croient que le thérapeute dispose de pouvoirs surnaturels. Beaucoup de patients développent une véritable passion amoureuse et une subordination totale à l’égard de leur psy.

Freud a lui aussi évoqué l’attachement infantile de certains patients à l’analyste. Ce pouvoir de l’analyste sur les analysés peut être exploité financièrement et sexuellement.

L'émission en bref
Les meilleurs passages

Thème du mème :  | Citation : « Freud n’est pas le fondateur de la psychothérapie. Par exemple, les stoïciens de l’Antiquité s’occupaient déjà de modifier des idées, des émotions et des actions néfastes. Au XIXe siècle, la psychothérapie s’est de plus en plus pratiquée avant que Freud ne s’y emploie. » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Pour Freud, la sexualité, depuis la petite enfance, a un rôle essentiel pour l’équilibre mental. Il attache une importance primordiale au complexe d’Œdipe qu’il conçoit, pour le garçon, comme le désir de contact sexuel avec la mère et le souhait d’élimination du père. » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « La psychologie scientifique cherche méthodiquement les différents facteurs des troubles mentaux. Freud, quand il pense qu’un facteur est central, ne s’occupe plus de vérifier son importance. Par exemple pour lui, la neurasthénie est toujours due à la masturbation. » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « En 1890, William James, le père de la psychologie américaine, reconnaissait pleinement la pertinence de la distinction des états conscients et inconscients. Mais il ajoutait cette mise en garde : “C’est le moyen souverain de croire tout ce qu’on veut en psychologie.” » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Freud pense que la femme est tout au long de sa vie frustrée et jalouse parce qu’elle n’a pas de pénis. Pour lui, la femme ne devient adulte que si elle abandonne son intérêt pour le clitoris, qui est l’équivalent du pénis, au profit de sensations vaginales. » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Freud affirmait être le premier à souligner l’importance de la sexualité et de l’inconscient. Il pensait avoir ainsi infligé à l’humanité la troisième grande humiliation ; après Copernic, pour la place de la Terre dans l’Univers, et Darwin pour notre place parmi les animaux. » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Pour connaître vraiment Freud, il faut lire toute sa correspondance. Beaucoup de ses lettres sont encore "top secret" dans les archives de la Bibliothèque du Congrès à Washington. Certaines ne pourront pas être consultées avant 2113 ! Bien des choses sont encore cachées. » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : «  Le "Petit Hans" est agressif à l'égard de sa mère ; pour Freud, ce sont "des impulsions sadiques traduisant un désir incestueux". Hans aime beaucoup son père ; pour Freud, c'est une "formation réactionnelle" au désir de le tuer. Freud décrète souverainement le sens "refoulé", "vrai". » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : «  Freud a été de plus en plus déçu par sa technique. Déjà en 1909, il écrivait à Oscar Pfister : "Notre psychanalyse exige, pour être appliquée, un état normal, [...] elle trouve ses meilleures conditions d’application là où on n'en a pas besoin, chez les gens normaux." » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Des collègues de Freud ont très tôt élaboré des théories différentes de la sienne. Tous ont “conditionné” leurs patients par leurs interprétations, tandis que leurs propres convictions se sont renforcées en écoutant leur théorie revenir par la bouche de leurs patients. » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Les psychanalystes se basent sur des textes canoniques d’un Maître à penser : ils sont freudiens, lacaniens, jungiens, adlériens, kleiniens, etc. Les thérapeutes d’orientation scientifique, eux, se basent sur l’état des connaissances éprouvées de la psychologie d’aujourd’hui. » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Dans la profusion des écrits psychanalytiques, on trouve bien sûr des observations et des idées valables, disons même des pépites. Toutefois, la plupart des notions pertinentes ont été intégrées à la psychologie scientifique. Le reste est pour le musée de la psychologie. » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Depuis Freud, les séances d’analyse durent environ 45 minutes. Jacques Lacan a innové par la pratique des “séances à durée variable”, réduites à parfois deux ou trois minutes. Avec lui, l’analyste se conduit comme un monarque qui interrompt ses sujets quand a lui plaît. » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Françoise Dolto a dit des choses de bon sens, mais aussi que les enfants autistes ont des capacités de télépathie ou que si un enfant a des difficultés de lecture, c’est parce que dire “il ou elle ‘lit’ (…) éveille quelque chose de totalement tabou le lit conjugal des parents. » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Il y a différentes lectures de la psychanalyse. Ainsi vers 1968, elle est devenue en France la théorie et la pratique de la libération du Désir, tandis qu’aux Pays-Bas, où j’étais alors, elle apparaissait comme un instrument d’occultation des effets de la misère sociale. » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « Il est essentiel de développer l’esprit scientifique dès l’enfance ; non pas dans un dogme scientiste, mais par l’éducation au fait que la connaissance progresse pas à pas. Reconnaître son ignorance, c’est l’inverse d’une pensée dogmatique, religieuse ou psychanalytique. » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « La psychanalyse est aussi largement concurrencée par le retour en force de l’hypnose, la vogue de la méditation de pleine conscience, et le coaching axé sur le questionnement d’orientation et l’atteinte d’objectifs. Le rapport coût-bénéfice n’est pas en sa faveur. » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :
Thème du mème :  | Citation : « La peur des émotions est une des origines principales de nos difficultés psychologiques. C’est souvent par peur d’éprouver certaines émotions que nous faisons des choses qui vont à l’encontre de notre intérêt. » Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie, déconverti de la psychanalyse. | Auteur.rice : Jacques Van Rillaer | Émission : Que vaut la psychanalyse ? | Image d'illustration :

Ressources
Pour aller plus loin

Ressources Épisode #25.1
Aux origines de l’inconscient

Jacques Van Rillaer :

  • La gestion de soi, de Jacques Van Rillaer (Mardaga, 2019).
  • Les désillusions de la psychanalyse, de Jacques Van Rillaer (Mardaga, 2021).
  • Blog de Jacques Van Rillaer : https://blogs.mediapart.fr/jacques-van-rillaer-0
  • Les illusions de la psychanalyse, de Jacques Van Rillaer (Mardaga, 1995).

Psychanalyse :

Hypnose :

Psychologie scientifique :

Époque classique de l’Antiquité (du Ve au Ier siècle av. J.-C.) :

Rome Antique (Ier siècle av. J.-C. au Ve siècle apr. J.-C.) :

  • De la colère [De ira], de Sénèque, Ie siècle apr. J.-C. (Arvensa Editions, 2019).
  • Oneirokritica [La Clef des songes], d’Artémidore d’Éphèse ou de Daldis, IIe siècle apr. J.-C. (Vrin, 1999).
  • Écrits sur le rêve : Artémidore, IIe siècle (Éduscol, ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, avril 2020) : https://eduscol.education.fr/odysseum/9-ecrits-sur-le-reve-artemidore
  • Le Manuel d’Épictète, d’Arrien de Nicomédie, IIe siècle apr. J.-C. (Ink book, 2013).
  • Confessions, de Saint Augustin, Ve siècle apr. J.-C. (Les Editions Blanche de Peuterey, 2013).

Balbutiement de la psychologie (du XVIe au XIXe siècle) :

  • Érasme de Rotterdam (Wikipédia) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Érasme
  • Essais, de Michel de Montaigne, Livre I, chap. 23, 1580 (Independently published, 2022).
  • Lettre à Chanut, de René Descartes (Independently published, 2021).
  • Essay concerning Human Understanding [Essai concernant l’entendement humain], de John Locke, 1689 (Vrin, 2022).
  • Nouveaux Essais sur l’entendement humain, de Gottfried Wilhelm Leibniz, 1765 (Lgf, 2009).
  • Franz Anton Mesmer (Wikipédia) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Franz-Anton_Mesmer
  • Confessions, de Jean-Jacques Rousseau, 1813 (Le Livre de Poche, 2012).

Début de la psychologie scientifique (XIXe et XXe siècle) :

Ressources Épisode #25.2
Il était une fois Freud

Hypnose :

Psychologie scientifique :

Psychanalyse :

Écrits de Freud :

  • Lettres de Freud à sa fiancée (1882-1886) : https://www.projekt-gutenberg.org/freud/briefe/chap002.html
  • Lettres à Wilhelm Fliess (1887-1904), de Sigmund Freud (Bollati Boringhieri, 2008).
  • L’interprétation des rêves, de Sigmund Freud, 1899 (Bréal, 2015).
  • Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci, de Sigmund Freud, 1910 (Seuil, 2017).
  • Introduction à la psychanalyse, de Sigmund Freud, 1922 (Payot, 2022).
  • Malaise dans la civilisation, de Sigmund Freud, 1930 (Sandrine Laure édition, 2021).
  • La décomposition de la personnalité psychique, de Sigmund Freud, dans Nouvelle suite des leçons d’introduction à la psychanalyse, 1933 (PUF, 2010).
  • Le développement de la fonction sexuelle, de Sigmund Freud, dans Abrégé de psychanalyse, 1940 (L’Herne, 2015).

Vérifications empiriques des théories freudiennes :

  • Freud scientifically reappraised: Testing the theories and therapy, de Seymour Fischer et Roger Greenberg (Wiley & Sons, 1996).
  • Fact and fantasy in Freudian theory, de Paul Kline, 1972 (Routledge, 2015).

Ressources Épisode #25.3
La méthode en question

Freud et ses patients :

Sur les méthodes de Freud :

Livres de Freud cités :

  • Cinq leçons sur la psychanalyse, de Sigmund Freud, 1910 (Flammarion, 2020).
  • L’analyse finie et l’analyse infinie, de Sigmund Freud, 1937 (PUF, 2019).

Les théories de Freud à l'épreuve de la science :

Autres psychanalystes cités :

Comportementalisme :

Ressources Épisode #25.4
Une abondante progéniture

Neurosciences :

Regards critiques sur Freud :

Les collaborateurs et successeurs de Freud :

Les premières femmes psychanalystes :

Évaluations de la psychanalyse :

Ressources Épisode #25.5
Le triomphe du signifiant

La psychanalyse aux États-Unis :

Les idées de Jacques Lacan :

Critiques vis-à-vis de Jacques Lacan :

Françoise Dolto :

Autour de la psychanalyse :

Sur les thérapies en général :

Traitements pharmacologiques :

  • Les médicaments psychotropes (PSYCOM Santé Mentale Info) : https://www.psycom.org/wp-content/uploads/2020/11/Medicaments-psychotropes-2021.pdf
  • Psychopharmacologie essentielle : bases neuroscientifiques et applications pratiques, de Stephen Stahl et al. (Médecine Sciences Publications, 2015).
  • The Myth of the Chemical Cure: a critique of psychiatric drug treatment, de Joanna Moncrieff (Palgrave Macmillan, 2016).

Ressources Épisode #25.6
La psychanalyse moderne

Applications modernes de la psychanalyse :

  • Conseils au médecin dans le traitement psychanalytique, de Sigmund Freud, 1912 (dans La technique psychanalytique, PUF, 2013).
  • Le test des taches d’encre de Rorschach : sa place ne serait-elle pas au musée ? par Jacques Van Rillaer (dans Science & Pseudosciences, septembre 2018) : https://www.pseudo-sciences.org/Le-test-des-taches-d-encre-de-Rorschach-sa-place-ne-serait-elle-pas-au-musee
  • Le test de Rorschach : fiable ou pas fiable ? (G Milgram, octobre 2021) : https://www.youtube.com/watch?v=tG9tsnLET5E
  • Les mères, forcément coupables, par Violaine Guéritault (dans Le Livre noir de la psychanalyse. Vivre, penser et aller mieux sans Freud, 10/18 Éditions, 2013).
  • La psychanalyse ne résiste pas à l’analyse, par Serge Larivée et Éric Coulombe (Revue de psychoéducation, 2013) : https://doi.org/10.7202/1061729ar
  • Un remède à des états dépressifs : agir pas à pas, par Jacques Van Rillaer (Science & Pseudosciences, mai 2018) : https://www.afis.org/Un-remede-a-des-etats-depressifs-agir-pas-a-pas
  • Comment les théories psychanalytiques ont bloqué le traitement efficace des toxicomanes et contribué à la mort de milliers d’individus, par Jean-Jacques Déglon (dans Le Livre noir de la psychanalyse. Vivre, penser et aller mieux sans Freud, 10/18 Éditions, 2013).

Rapport de l’Inserm et réactions :

Livre noir de la psychanalyse et réactions :

Autres études sur la psychanalyse :

  • Treatment of Mental Disorders: A Review of Effectiveness, par Norman Sartorius, Giovanni de Girolamo et Gavin Andrews (publié sous l’égide de l’OMS par les éditions American Psychiatric Publishing, 1993) : https://doi.org/10.1176/ps.45.4.386
  • Treatment choice in psychological therapies and counselling. Evidence based clinical practice guideline, par le British Psychological Society Centre for Outcomes Research and Effectiveness (ministère de la Santé britannique, février 2001) : https://afforthecc.org/images/media/treatment_choice_02.pdf
  • An open door review of outcome studies in psychoanalysis, par Peter Fonagy, Horst Kächele et al. (International Psychoanalytic Association Press, mars 2001) : http://dx.doi.org/10.13140/2.1.3458.0160
  • Effectiveness of long-term psychodynamic psychotherapy: a meta-analysis, par Falk Leichsenring et Sven Rabung (Revue de l’American Medical Association, 2008) : https://doi.org/10.1001/jama.300.13.1551
  • The effectiveness of long-term psychoanalytic psychotherapy—A meta-analysis of randomized controlled trials, par Yolba Smit, Marcus Huibers et al. (Clinical Psychology Review, mars 2012) : https://doi.org/10.1016/j.cpr.2011.11.003 
  • Pragmatic randomized controlled trial of long-term psychoanalytic psychotherapy for treatment-resistant depression: the Tavistock Adult Depression Study (TADS), par Peter Fonagy, Felicitas Rost et al. (Official Journal of the World Psychiatrist Association, 2015) : https://doi.org/10.1002/wps.20267
  • Outcome of Psychoanalytic and Cognitive-Behavioural Long-Term Therapy with Chronically Depressed Patients: A Controlled Trial with Preferential and Randomized Allocation, par Marianne Leuzinger-Bohleber, Martin Hautzinger et al. (Canadian Journal of Psychiatry, novembre 2018) : https://doi.org/10.1177/0706743718780340
  • Réalisations phares du CRPPC (Centre de Recherche en Psychopathologie et Psychologie Clinique, université Lumière Lyon 2) : https://crppc.univ-lyon2.fr/recherche/realisations-phares

Troubles et maladies mentales :

Psychologie scientifique :

Diffusion de la psychanalyse en France :

Suggestions
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Commentaires

Commentaires (52)

  1. Carole Tocah
    Il y a 2 ans
    La psychanalyse se remet perpétuellement en question en son sein. Les psychanalystes, y en a des bons et des mauvais. Les bons s'engueulent, mais dans la controverse, ils se font évoluer. Le père fondateur n'est que fondateur. C'est en perpétuelle évolution.
  2. gilles
    Il y a 2 ans
    Les 3podcasts sont Nickels sauf à l'épisode 3 à la 36eme minute, une phrase nous (ma femme et moi) a fait tiquer :"quand on est réellement traumatisé on n'oublie pas." l'argument du monsieur, c'est son témoignage d'une agression qu'il n'est pas prêt d'oublier. Pourtant, il existe une multitude de témoignages contraires à propos de viols ou d'incestes. L'oubli peut être une stratégie de survie. Sans parler de refoulé freudien, il suffît de constater que le cerveau pratique l'inhibition en permanence. Mais le monsieur semble tellement pressé de contredire les idées de Freud qu'il évacue trop vite la question. Dommage. On continuera quand même à écouter, car on veux savoir comment le monsieur s'est déconverti. Sinon,merci pour tout ton travail et la qualité de tes podcasts. Carole et Gilles.
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 1 an
      Autrice
      Bonjour Carole et Gilles, merci de votre intérêt. L'amnésie traumatique est un sujet complexe. Il sera exploré en détail dans la prochaine série SHOCKING 26. J'espère qu'elle vous plaira !
  3. matis
    Il y a 2 ans
    MERCI pour ces référence lents et ces post !
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 1 an
      Autrice
      Heureuse qu'ils vous soient utiles, Matis.
  4. Sophie
    Il y a 2 ans
    Une série qui (comme les autres) méritera d'être réécoutée ! Lorsque vous l'interrogez sur le refoulement et l'oubli des souvenirs traumatiques, Jacques Van Rillaer répond qu'on ne peut pas oublier un traumatisme. Qu'en est-il alors de ces personnes qui affirment ne s'être souvenues que des années plus tard de violences sexuelles subies durant l'enfance ?
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 1 an
      Autrice
      Bonjour Sophie, merci de votre intérêt. La question complexe de l'amnésie traumatique sera abordée en détails dans la prochaine série SHOCKING 26. J'espère qu'elle vous plaira.
  5. Laura Zylb
    Il y a 2 ans
    Bonjour, merci pour cette nouvelle série sur la psychanalyse, je manque de connaissances sur le sujet et j’avais hâte d’écouter ces épisodes. Toutefois il y a quelque chose qui m’a gênée tout du long et je viens de mettre le doigt dessus. Il s’agit du fait que la personne que vous interviewez a trop d’autorité sur son sujet. J’aime les série Shocking parce qu’on y trouve des témoignages de gens plus ou moins « comme nous », et on attend toujours le moment où la personne raconte le choc qui l'a fait se déconvertir de sa croyance, lui a fait changer de perspective, pour pouvoir ressentir ce soulagement et cette expansion cognitive avec elle. Mais ce n’est pas ce qui se passe ici à propos de la psychanalyse. Je n’avais aucune idée de qui était votre interlocuteur, et au bout de 3 épisodes je me suis rendue compte que c’était une personne dont la réputation n’est plus à faire, qui a des alliés aussi influents que lui, et qui publie depuis 40 ans sur la psychanalyse (je suis peut-être un peu longue à la détente). Mais comme dans Shocking on témoigne, j’ai ressenti tout au long des émissions que monsieur Van Rillaer, au vu de sa carrière et de sa position sécurisée au sein du débat, ne se donnait pas la peine d’être aussi scientifique qu’il dit l’être, notamment lorsqu’il donne en exemple son éternelle attirance pour les femmes plus jeunes que lui comme « preuve » que le complexe d’Œdipe c’est du flan (et ceci à destination de l’auditeur·rice, ce qui a pour effet de nous faire sentir non-égal d’un confrère ou consœur scientifique qui aurait eu droit à un argument plus fiable, ce qui est très malaisant). Je pense avoir saisi son intention, mais ça passe mal. Personnellement je m’en serais passé. J’ai l’impression que cette longue interview ne fera qu’assoir l’autorité des propos de monsieur Van Rillaer (en a-t-il besoin? en manquait-il?), ce qui met une distance entre lui et les autres intervenant·e·s de la série Shocking. La psychanalyse mérite absolument d’être déconstruite encore aujourd'hui, surtout je pense dans son rapport à l’autisme, qui est révoltant, ainsi que dans son rapport à l’histoire de la libération sexuelle et du féminisme, qui est très intéressant. Mais en tant qu’auditrice, je me suis sentie un peu malmenée. J’ai l’impression de me retrouver entre des feux croisés intellectuels qui se tirent depuis 40 ans entre la psychanalyse et monsieur Van Rillaer, et qui en fait ne me concernent pas. Je n’ai eu cette impression avec aucune autre émission : même lorsque je ne sais rien d’un sujet (le trantrisme par exemple), l’écoute du podcast m’a toujours permis d’assimiler des questionnements à travers un récit d’expériences, pour en ressortir avec plus de cartes sur le sujet. Et même lorsque des personnes qui sont professionnelles et expertes dans leur domaine sont présentes dans la série Shocking (je pense au sujet sur l’astrologie), cette autorité sur le sujet ne m’a pas parue problématique, car cette lutte intellectuelle est mise à portée de l’auditeur·trice grâce à une explication des outils scientifiques et une implication de votre part dans la compréhension de ces mécanismes. Pourquoi ne pas avoir invité ici une personne plus à même d’incarner la remise en question au présent, si chère à ce podcast? Peut-être que les derniers épisodes à paraître remédieront à ce malaise, en tout cas je l’espère. Et si une deuxième série sur les dangers de la psychanalyse, racontée par des gens plus accessibles qui se questionnent encore aujourd’hui, venait à paraître, ce serait une grande joie. Merci encore pour votre travail, il est précieux et essentiel.
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 1 an
      Autrice
      Bonjour Laura, merci de votre retour critique. Méta de Choc alterne témoignages et analyses d'expert•es. Si j'ai invité Jacques Van Rillaer à mon micro, c'est plus pour son expertise du freudisme et du lacanaisme que pour son expérience personnelle (néanmoins fort intéressante). Son analyse est corroborée par les différents travaux de recherches en histoire et en psychologie sur le sujet, et vous trouverez ici de nombreuses ressources pour aller plus loin si vous le souhaitez. J'espère que la fin de la série vous aura plu !
  6. Paul
    Il y a 2 ans
    Peter Higgs n’est pas mort. Oups. ^^ Voici sa réaction à l’annonce publique de la découverte. https://youtu.be/1LLWmw_rJZQ
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 1 an
      Autrice
      En effet. Merci pour cette rectification, Paul.
  7. Vincent
    Il y a 2 ans
    Bonjour, j'écoute avec beaucoup d'intérêt vos podcast, un grand merci pour ce travail ! Dans l'épisode 25.4 vous dites que Peter Higgs est mort avant la découverte du boson par le CERN en 2013. Or il me semble que Peter Higgs est toujours vivant. Est ce qu'il ne s'agirait pas d'une confusion avec l'un des 3 découvreurs du boson de Higgs, Robert Brout mort en 2011 ? C'est un détail :)
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 1 an
      Autrice
      Mea maxima culpa, en effet ! Merci pour cette rectification, Vincent.
  8. Bruno Koeltz
    Il y a 1 an
    Je viens de rattraper le retard et d’écouter les cinq premiers épisodes sur la psychanalyse… Bravo ! Passionnant dialogue avec Jacques Van Rillaer.
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 1 an
      Autrice
      Merci de votre retour, Bruno ! Heureuse que la série vous plaise.
  9. Thomas mir
    Il y a 1 an
    J'ai regardé les 6 épisodes aujourd'hui et je n'ai pas grand-chose à reprocher (même si je comprends les deux reproches que j'ai vu dans les commentaires) Je m'attendais juste à ce que ça parle plus des liens entre la psychanalyse et certains milieux universitaires/intellectuels après que le freudo-marxisme ait été mentionné (sans être nommé) via Wilhelm Reich
  10. Laurent
    Il y a 1 an
    Bonjour, Je viens d'écouter l'épisode 1 concernant la psychanalyse et je trouve la mise en perspective historique, qui relativise sérieusement la nouveauté freudienne, particulièrement stimulante. J'ai fait une analyse freudo-lacanienne, il y a quarante ans, et à l'époque, je n'avais pas pris la peine de contextualiser/analyser/déconstruire ainsi cette "pratique", ce qui m'aurait certainement permis de "prendre du recul" par rapport à ma propre analyse et ne pas me contenter d'être, bien trop souvent, dans un registre proche de la "croyance". Merci pour votre travail (et les bibliographies !) ; je vais poursuivre l'écoute de vos émissions avec intérêt pour prolonger ma réflexion, Laurent.
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 1 an
      Autrice
      Merci de votre intérêt, Laurent.
  11. Christel
    Il y a 1 an
    Bonjour, J'ai écouté avec grand intérêt cette série sur la psychanalyse comme les autres d'ailleurs. Je suis suivie par une psychanalyse depuis 2021 après avoir consulté des psychiatres à des périodes différentes de ma vie et pour la 1ère fois j'ai le sentiment d'avancer, d'être comprise, entendue et je ne sais combien de temps durera cette analyse mais cela me fait du bien. Le prix de la consultation a été revue à la baisse pour que je puisse continuer à y aller une fois par semaine en générale et pour une durée bien plus grande que ce j'ai pu avoir par le passée avec d'autres thérapeutes. Dans tous les cas, je continue à m'y rendre en connaissance de cause après avoir entendu votre intervenant.
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 1 an
      Autrice
      Merci pour ce partage, Christel.
  12. Gama
    Il y a 1 an
    MERCI ! MERCI ! MERCI ! Enfin on va commencer à réevaluer cette croyance non-fondée !
  13. y
    Il y a 1 an
    Bonjour, J'aurais voulu connaitre des sources relative à la signature par Françoise Dolto de la tribune pour l'abolition des droits des enfants. Jai cherché rapidement sur internet mais j'ai trouvé des éléments contradictoire à ce sujet... Merci beaucoup en tout cas pour votre travail de haute qualité!
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 1 an
      Autrice
      Bonjour, Voici le texte original de la lettre ouverte en question : https://www.dolto.fr/fd-code-penal-crp.html
  14. Mathilde
    Il y a 1 an
    Waouh cette série sur la psychanalyse est d’utilité publique !! Un grand merci pour la très grande qualité de vos émissions !
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 1 an
      Autrice
      Heureuse qu'elle vous plaise, Mathilde !
  15. simon
    Il y a 1 an
    Bonjour Je n'ai écouté que le premier épisode mais cela ne me donne pas envie de continuer... C'est un témoignage orienté d'un adversaire de la psychanalyse. Il fait parti des soutiens du sulfureux et réactionnaire Michel Onfray dans son livre noir de la psychanalyse. En cela, son expertise n'est pas valable car elle est uniquement à charge et les arguments ne sont à aucun moment mis en nuance et critiqués par des "expert.es" moins partisan.es, ou m^me par les défenseur.ses de la psychanalyse qui n'ont aucun droit de réponse. En ce qui me concerne, je n'ai pas d'avis pré établi sur la question, et je suis déçu de voir que ces émissions ne me permettront pas de me faire une idée "éclairée" et valide scientifiquement. Je pense que c'est un sujet bien plus complexe que ce qu'essaie de dire votre invité et je suis donc toujours à la recherche d'une réelle analyse permettant d'y voir plus clair... Connaissant les podcasts méta de choc, vous nous avez habitué à mieux....
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 1 an
      Autrice
      Bonjour Simon, des ressources variées sont mises à votre disposition sur cette page. Peut-être nourriront-elles votre réflexion sur la psychanalyse !
    2. PE
      Il y a 1 an
      Merci !! Les six épisodes étaient d’un manichéisme qui s’est avéré de plus en plus odieux au fur et à mesure de l’écoute. Personne en face pour injecter du dissensus, de controverse afin d’apporter de la nuance. Il n’est pas question de nier forcément ce qui a été dit, car parfois vérifiable. En revanche, réduire le travail, la thérapie analytique, à ce point est bien triste, consternant. Il y a des groupes de travail autour de la thérapie analytique depuis que certaines scissions ont été opérées après Lacan qui sont absolument loin des poncifs égrenés durant ces six épisodes. Ce qui ne fait que contribuer parallèlement à dévaloriser les TCC. Finalement, tout le monde est perdant. C’est bien triste…
  16. laurent Annecy
    Il y a 1 an
    Bonjour Elisabeth Je vous suis avec toujours plus de plaisir et trouve votre démarche de développement de la pensée critique formidable!! C'est d'utilité publique assurément. A écouter des émissions comme celle de France culture (Cf le lien ci-dessous), ce recule sur une théorie, n'est certes pas généralisé. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/sans-oser-le-demander/l-inquietante-etrangete-de-freud-4633970 Encore un immense merci pour la qualité de vos podcasts. Bien à vous Laurent
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 1 an
      Autrice
      Merci de votre fidélité, Laurent. France Culture est une défenseuse historique de la psychanalyse, hélas.
  17. Caroline
    Il y a 1 an
    Passionnant, comme toujours.
  18. Franck Baulard
    Il y a 1 an
    Bonjour Élisabeth, Un très grand merci pour ce très grand éclaircissement.
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 1 an
      Autrice
      Heureuse que cette série vous soit utile, Franck.
  19. Delphine
    Il y a 1 an
    Merci merci merci et encore merci pour cet immense travail sur la psychanalyse ! J'avais depuis longtemps des réserves quant à la psychanalyse (il faut dire que mon mari et ma fille sont autistes, et qu'il vaut mieux les protéger de la psychanalyse !!) mais grâce à votre podcast j'ai maintenant des arguments. Je trouve votre invité très éclairant et j'avoue que je suis fascinée par l'immense connaissance que vous avez de tous les sujets que vous traitez (j'ai aussi écouté la série sur le complotisme et ce weekend je suis en train d'écouter celui sur l'éducation positive). Donc bravo et encore merci !
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 1 an
      Autrice
      Merci de votre retour, Delphine. Heureuse que mon travail vous soit utile.
  20. Pedro
    Il y a 1 an
    Bonjour, Tout d'abord, vous remercier de faire exister un autre son de cloche sur tous les sujets que vous abordez. Quand je vous ecoute cela me fait du bien, une impression d'être en train de toucher à la vérité! Peut-être cela a à voir avec votre manière de parler, cette sécurité au moment de confirmer ou d appuyer les propos de votre invité.e, en général il semble que, oui, vous avez étudié, lu et passé des heures de recherche pour chaque sujet. D'où ma surprise, à l'écoute du 2e episode, qu'il ne soit pas mentionné (voire contredit : ''ascétique'') le fait que Freud était addict à la cocaïne (et au tabac)...! ? Est-ce anecdotique ? cela n'influence t il en rien sa recherche scientifique, son comportement, etc... https://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2002-2-page-371.htm#re17no17 Votre invité mentionne le fait que Freud avait une faim d'argent et que cela a été un des moteurs de son succès... Cela me fait douter ! ah ... ! oui, douter du pourquoi, de qui, que... enfin, de votre bonne foi... oui, comment dire... tant mieux alors, vous m alimentez toujours plus en metacognition ! Je n'ai pas encore écouté les episodes suivants... Merci encore, Pedro
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 1 an
      Autrice
      Merci de votre intérêt, Pedro. Vous avez bien raison de douter ! :-) Oui, en effet, Freud a été fumeur et cocaïnomane. Nous abordons brièvement ces deux éléments au fil de la conversation. Si nous n'avons pas mis d'emphase sur ces faits, c'est parce qu'il y a bien d'autres arguments à opposer à Freud. Nous ne voulions pas être taxés de “critique facile“ contre l'homme et avons préféré nous focaliser sur la question de la validité ou non de ses idées, plutôt que sur ses addictions.
  21. Céline LEMOINE
    Il y a 1 an
    Bonjour Elisabeth, j’ai découvert votre travail très intéressant grâce à une collègue. Après votre dossier sur la CNV, j’écoute celui sur la psychanalyse. Je nourris avec bonheur mon cerveau frustré depuis des années (j’ai 50 ans). Merci à vous 🥰
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 1 an
      Autrice
      Heureuse que mon travail nourrisse votre réflexion, Céline ! Bienvenue à vous :-)
  22. Paul-Eric Hanon
    Il y a 1 an
    quelques remarques concernant les émissions sur la psychanalyse. j'y ai entendu beaucoup de choses intéressantes (j'ai fait des études en facde psycho il y a 50 ans!) qui ont bousculé ce qu'on m'avait enseigné. Merci pour ces analyses même si parfous j'aurais aimé en savoir un peu plus (il me reste toutefois à aller piocher dans les resources!). Toutefoisje ne souscris pas à deux remarques l'une concernant les cours de philosophie au lycée, l'aute sur la justice. Concernant les cours de philo: vous dites que le premier point abordé c'est l'inconscient ? , que Freud est enseigné par las profs de philo, que "la majorité avale (ou avalait) la psychanalyse sans beaucoup de critique". Peut-être y a t-il des profs de philo défenseur de la psychanalyse, probablement, combien? sont-ils nombreux? Je suis allé regardé le contenu du programme de philo dans le bulletin officiel de l’Éducation nationale. voici ce qu'il en ressort: Extrait du BO de l’Education Nationale : « Le professeur, responsable de la conception et de la conduite de son cours, suscite et accompagne la réflexion des élèves qui apprennent progressivement à faire usage de la culture philosophique qu’ils acquièrent pour traiter les questions abordées. Il se réfère à des objets décrits avec précision et, conjointement à l’étude qu’il propose des textes et des œuvres, il élabore avec ses élèves des questions et problèmes, et envisage avec eux leur solution possible. Il procède par l’analyse de notions et la délimitation de concepts, permettant ainsi à ses élèves de mettre en œuvre des raisonnements et de formuler des objections. » « l’élève apprend à analyser des notions, à les interroger, à les distinguer les unes des autres, à les articuler de manière pertinente. Il s’exerce à exposer clairement ses idées, à l’oral comme à l’écrit, à les formuler avec précision et exactitude. Il s’applique à les soumettre au doute, à examiner les objections, à y répondre sur la base de justifications raisonnées » « Le programme veille ainsi à n’imprimer aucune orientation doctrinale particulière ni aucune limitation arbitraire de leur traitement philosophique. » Le programme propose à l’étude dix-sept notions : dont effectivement l’inconscient. (qui n'est pas obligatoirement la prelière abordée, mais c'est un détail) Cela me paraît tout à fait pertinent de parler de cette notion, comme des autres pour permettre aux élèves de s’en faire une idée et aussi de la critiquer. Par ailleurs une liste de 83 noms (dont Freud) est proposée au professeur. « Elle l’oblige toutefois à choisir parmi les œuvres des auteurs mentionnés celle qui fait l’objet en classe d’une étude suivie. » Le professeur n’est pas obligé d’étudier de façon approfondie Freud . Mais en même temps quelque soit son opinion il me parait nécessaire que les élèves le connaissent, comme d’ailleurs d’autres auteurs qui, qu’on les aiment ou pas ont laissé une empreinte dans notre histoire des idées. Développer l’esprit critique des élèves est la mission principale du professeur de philosophie et ces instructions le disent clairement à plusieurs reprises; source : Bulletin officiel de l’Éducation Nationale Les remarques de votre invité me paraissent particulièrement orientées et non fondées. Concernant le passage sur les juges et l"aliénation parentale ou maternelle". J'ai travaillé comme travailleur social, de nombreuses années (21 ans) en lien avec des juges des enfants. j'en ai fréquenté plus d'une dizaine parfois très différents dans leurs approches mais jamais je n'ai entendu cette expression dans leurs cabinets. Les cas où il fallait écarter l'enfant de sa mère étaient rares et toujours malheureusement justifiés. Et même dans ces cas les juges avaient le soucis de maintenir au mieux le lien entre l'enfant et sa mère (ses parents). Moi qui avait fait des études largement marquées par la psychanalyse , n'ait jamais ressenti l'empreinte de celle-ci dans les décisions des juges. Dernière petite remarque sur la phrase suivante: "...les femmes doivent avoir un rôle bien précis par rapport aux hommes" présentée comme influencée par la psychanalyse si j'ai bien compris; Cette question du rapport homme / femme me semble bien antérieure à la psychanalyse, je n'y vois pas bien le lien. Je vous avoue que ces diverses affirmations m'ont déçues et montre sur certains points (y en a t-il d'autres) un manque de sérieux. ceci merci pour votre travail, je vais poursuivre l'écoutes d'autres podcasts.
  23. Vincent
    Il y a 11 mois
    Merci pour cette série, sur l'épisode 4 vers la 17ème minute il y a une remarque qui m'a surprise. Globalement comme beaucoup d'autres séries Shocking, il s'agit de déconstruire des éléments de croyance sur les thématiques de ces séries. Ici il est fortement critiqué à la psychanalyse le fait que contrairement à une discipline scientifique, un cas qui ne marche pas n'étant pas suffisant et devrait amener à réfuter la théorie psychanalytique et que c'est problématique. L'exemple est donné d'une conférence sur la relativité et le fait qu'un contre exemple suffit à prouver qu'il faut remettre en question la théorie d'Einstein. La Psychanalyse est ainsi présentée non scientifique car non réfutable. N'est-ce pas plus lié au fait que Freud en remet pas en cause ses interprétations ? Ce m'interroge parce que dans cette série, il est souvent fait un parallèle entre la psychanalyse présentée comme NON scientifique et la psychologie SCIENTIFIQUE. Mais j'ai l'impression que le principe de non réfutabilité sur 1 exemple s'applique à toutes les sciences sociales/humaines et donc aussi à la psychologie scientifique non ? En effet, la psychologie n'est pas une science exacte dans le sens ou les mêmes causes ne produisent pas systématiquement les mêmes effets (pas plus que la psychanalyse bien sur !) par opposition aux sciences exactes... Je serai intéressant d'avoir votre avis et/ou celui de Jacques Van Riller sur ce point.
    1. Jacques Van Rillaer
      Il y a 11 mois
      Invité•e
      Notez bien qu’une observation qui ne confirme pas la théorie ne signifie pas automatiquement que la théorie est « réfutée » une fois pour toutes. Elle est simplement remise en question. L’observation qui n’a pas confirmé la théorie a peut-être été mal faite (usage d’un mauvais appareil ; observateur incompétent…). Il faut donc, pour « réfuter » définitivement une théorie, que de nombreuses observations viennent la contredire. D’autre part, une théorie ne sera validée (pas nécessairement déclarée « vraie » une fois pour toutes) que si de nombreuses observations la confirment alors qu’elle présentait le risque ne de pas être confirmée. Le problème de la psychanalyse est que l’on ne peut pas imaginer des faits qui la mettrait en question ou qui la réfuterait. L’exemple classique est le complexe d’Œdipe : quand le petit Hans est agressif envers sa mère, Freud déclare s’agit d’une « expression de son désir d’inceste » ; lorsque Hans aime manifestement beaucoup son père et se réfugie auprès de lui quand apparaît l’objet redouté (un cheval), Freud dit qu’il s’agit d’une « formation réactionnelle au désir d’éliminer le père ». Donc, quelles que soient les observations c’est toujours le complexe d’Œdipe tel que défini par Freud. Comme disait Havelock Ellis : « Avec les interprétations de Freud c’est pile je gagne, face tu perds ».
  24. Gameboo
    Il y a 9 mois
    Merci beaucoup, c'était tellement passionnant !
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 9 mois
      Autrice
      Heureuse que cette série vous ait autant plu !
  25. Simiand
    Il y a 8 mois
    Bonjour, Quelle que soit l'importance des travaux ou la notoriété ou encore qu'il s'agisse d'un chercheur ayant un très grand nombre de publications avec le meilleur indice H, ne faut il pas de méfier du biais connitif relatif à l'ipsédixitisme? Mr Jacques Van Rillaer est très intéressant et même s'il se réfère à des méta-analyses ne serait il pas encore plus pertinent d'avoir en convergence d'autres travaux d'autres chercheurs ? La convergence sans être l'absolue solution et l'unique méthode pour tenter d'approcher """LA VÉRITÉ""" me semble très intéressante. Je serai intéressé si vous en avez d'autres plus pertinentes. C'est peut être un biais qu'on peut déceler dans vos postes. Merci beaucoup. Gilbert
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 8 mois
      Autrice
      Bonjour Gilbert, merci de votre intérêt. Méta de Choc fonctionne sur le modèle d'une conversation avec un•e invité•e unique. Vous n'y trouverez pas de débat. Pour autant, des ressources variées sont mises à votre disposition sur la page de l'émission. Vous y trouverez notamment des analyses complémentaires.
  26. Aline Pires
    Il y a 8 mois
    Bonjour et merci pour le panorama précis et détaillé que vous dressez série après série des points aveugles de nos croyances contemporaines. Je les explore avec reconnaissance, pour les possibilités qu'elles nous offrent à chacun.e d'alimenter notre propre pensée critique. Le risque de l'exercice, plus ou moins sensible selon les sujets, est de survoler trop rapidement parfois des points qui nécessiteraient un examen approfondi, et c'est en effet particulièrement sensible dans ce podcast sur la psychanalyse et ses apports : un exemple parmi d'autres, la "science des rêves" d'avant Freud attribuait systématiquement une signification figée (selon la culture) aux symboles du rêve, là où la psychanalyse (et Freud le premier, si je ne me trompe, en opposition claire à l'hypothèse jungienne d'inconscient collectif et d'archetypes) montre qu'un contexte singulier détermine le sens des éléments du rêve (d'où l'intérêt d'entendre les associations du rêveur, lesquelles convergent en fait pour indiquer de façon assez précise et éclairante des conflits émotionnels latents, assez loin de la caricature qu'en donne votre invité). Autre exemple, parler de Lacan sans même évoquer le structuralisme est pour le moins léger. C'est sans doute inévitable à un certain niveau de généralité et au vu de la complexité du sujet - mais même si le temps manque pour les discuter, on ne peut pas balayer si facilement les nombreux apports de la psychanalyse à notre modernité, à chacun.e de rester vigilant.e. Merci tout de même pour la salutaire critique de certaines bases théoriques, et de la position en effet insupportablement dogmatique des gardien.ne.s du culte qui a permis de graves dérives, ainsi que pour le déboulonnage des Grands hommes. Notre psyché n'a pas fini d'être un enjeu de pouvoir ;)
    1. Jacques Van Rillaer
      Il y a 8 mois
      Invité•e
      La méthode des associations libres (qui, soit dit en passant, n’est pas tellement originale car Janet pratiquait avant Freud « l’écriture automatique » et la « parole automatique » pour découvrir les « idées fixes subconscientes ») est intéressante par autant que l’on ne multiplie pas beaucoup les associations. Sinon on se retrouve avec des centaines de mots, parmi lesquels le psychanalyste (freudien, adlérien, jungien, kleinien, rankien …) choisit en fonction de sa théorie. A titre d’exemple, dans le célèbre rêve de Freud de l’injection à Irma, le récit du « rêve manifeste » tient en une page (environ 350 mots dans le texte allemand). Les associations de Freud remplissent 13 pages (environ 4500 mots). Ce rêve a été réanalysé par Didier Anzieu dans son ouvrage « L’auto-analyse de Freud » pour en tirer encore d’autres significations. Le texte de l’analyse d’Anzieu tient en 30 pages, c.à.d. plus de 10 000 mots. On y trouve tout ce que l’on veut en conformité avec une analyse freudienne, jungienne, lacanienne, etc. En pratique, les psychanalystes ne font pas faire beaucoup d’associations à partir des rêves (ce fut mon expérience durant ma didactique). Les freudiens orthodoxes utilisent le plus souvent l’interprétation symbolique, les lacaniens sont les adeptes du découpage de « Signifiants », comme l’illustre ce compte rendu d’une conférence de Mme Chasseguet à l’École fondée par Lacan. La présidente de la Société psychanalytique de Paris, freudienne orthodoxe, avait exposé le cas d’un patient qui avait rêvé qu'il se trouvait « dans un petit chalet que la masse du mont Blanc vient écraser ». Elle avait expliqué : « Je dis alors que mes associations [notons au passage le « mes »] m'avaient amenée à penser — comme j'imaginais celles des analystes présents — à une attaque contre le sein de la mère, qui, par rétorsion, étouffe le petit garçon, sensation étayée probablement par des expériences précoces de nourrissage ». Réaction des lacaniens : « Ces propos déchaînèrent un tollé accompagné de gloussements et de ricanements. On me lança “cha-let”. (C'est cela que, paraît-il, il eût fallu comprendre. J'avais naïvement peut-être pensé que le petit chalet représentait le Moi timoré de l'enfant face à la masse géante du sein sur lequel il avait projeté toute son agressivité.) On me dit aussi que j'étais “vieux jeu” (sic) et qu'il était évident que je bloquais mes analyses » (1975, 171).
  27. Carron
    Il y a 6 mois
    Bonjour, Excellent échange. J'ai été élevée par une mère freudienne et lacanienne. Je peux dire que je la sentais très extrémiste . Aujourd'hui on pourrait dire qu'elle était complètement sous emprise de ces lectures et de ces deux figures limites mysogynes. Pour la part, jai dû me battre souvent sans comprendre le fond réel de ma colère et ce pour m'opposer à ses jugements dogmatiques, fermés voir psychologiquement violents Dans ce cadre, être rebelle a été ma réponse et il ne m'a pas été facile d'être confiante et m'epanouir à ma juste valeur. Un ravagé, jai perdu bien du temps. Merci pour vos émissions , continuez!
    1. Élisabeth Feytit
      Il y a 6 mois
      Autrice
      Merci pour ce partage. Nos croyances peuvent malheureusement aussi avoir des conséquences pour notre entourage. Heureuse que cette série vous soit utile pour y voir plus clair sur votre éducation et vos choix.
  28. David Gallo
    Il y a 4 semaines
    Bonjour, Que pensez-vous de l'étude de Jonathan Shedler "L'efficacité de la psychothérapie psychodynamique" ? qui montrerait l'efficacité des thérapies basée sur la psychanalyse ? Merci
    1. Jacques Van Rillaer
      Il y a 3 semaines
      Invité•e
      Pour certains praticiens, comme Franz Alexander, on peut parler de « psychanalyse » dès que le thérapeute confronte le patient à des conflits refoulés, quelles que soient ses techniques et ses conceptions métapsychologiques. Pour d’autres, il y a une différence de nature qui tient en particulier à l’importance accordée au complexe d’Œdipe et à la façon de le concevoir. Depuis les années 1960, les critiques de la psychanalyse se sont multipliées alors que se développaient d’autres traitements. Bon nombre de praticiens ont alors préféré l’étiquette « psychodynamique », qui permet de se distancer de l’orthodoxie freudienne et qui connote un « dynamisme » que n’évoque pas le mot « analyse ». Des auteurs représentatifs de ce courant, Summers et Barber, écrivent : « Bien que la thérapie psychodynamique soit largement pratiquée, sa définition est vague. Typiquement, elle est considérée comme plus efficace que la psychanalyse, quoiqu’elle en soit une forme diluée. On la voit habituellement comme située le long d’un continuum allant de la psychanalyse à la psychothérapie de soutien » (Psychodynamic Therapy. Guilford, 2013, p. 10). Ces auteurs, comme d’autres, intègrent à des conceptions freudiennes des techniques de TCC !! et de « psychologie positive » !!. Les psychanalystes orthodoxes qualifient cette psychothérapie de « micmac ». Je suis convaincu que des « psychothérapies psychodynamiques », qui n’ont quasi rien de commun avec la cure lacanienne, se montrent régulièrement efficaces. Le malheur de la France et de la Belgique francophone est que le lacanisme y est prédominant. C'est une catastrophe pour les personnes qui ont réellement besoin d'aide et qui se confient à eux.

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